1:15
  • Copié
Cyrille de la Morinerie avec AFP / Crédits photo : Jerome Brouillet / AFP
Des essais techniques filmés par des associations de défense de l'environnement vendredi ont montré qu'une barge prévue pour l'installation d'une nouvelle tour des juges a brisé du corail, poussant le gouvernement polynésien à mettre en pause les travaux et relançant les interrogations sur la tenue controversée des épreuves à Tahiti.

L'inquiétude plane sur les épreuves de surf des Jeux olympiques 2024 qui doivent se dérouler à Tahiti. Lors d'essais techniques vendredi, filmés par des associations de défense de l'environnement, une barge prévue pour l'installation d'une nouvelle tour des juges a brisé du corail, poussant le gouvernement polynésien à mettre en pause les travaux.

Lacanau et La Torche prêts à remplacer Tahiti, si besoin 

Interrogé par la chaine de télévision locale TNTV, le président de la Polynésie française Moetai Brotherson se demande désormais si l’épreuve de surf pourra se tenir à Tahiti. "Il faut aller de l'avant et il faut chercher des solutions. Si au final, il n'y a pas de solutions, eh bien, il faudra se poser la question de la pérennité des épreuves de surf à Teahupo'o", a-t-il déclaré.

Joint par Europe 1, le comité d’organisation de Jeux de Paris 2024 reste confiant mais selon nos informations, si aucune solution n’est trouvée d’ici Noël, un plan B en métropole pourrait être activé. Les sites de Lacanau (Gironde) et de La Torche (Finistère), anciens candidats à l'accueil des épreuves de surf des JO-2024, ont déclaré mercredi être disposés à recevoir l'événement dans le cas où il ne pourrait pas se tenir à Tahiti.

Un site mondialement connu

Choisi en 2020, le site de Teahupo'o, mondialement connu pour sa célèbre vague et ses eaux transparentes, est depuis des mois au coeur de tensions entre le gouvernement polynésien, les organisateurs des JO et des riverains. Le projet initial d'installer une tour des juges en aluminium pour remplacer celle en bois - qui n'était plus aux normes, selon l'organisation - avait déjà soulevé une forte opposition, des associations estimant qu'elle risquait de dégrader les fonds marins.

Mi-novembre, les organisateurs et le gouvernement polynésien avaient donc revu leur copie avec un projet de tour allégée afin de "limiter au maximum les atteintes à l'environnement". Ce compromis était toutefois loin de faire l'unanimité, de plus en plus de surfeurs internationaux célèbres se rangeant depuis quelques jours du côté des opposants à la nouvelle tour.