Rugby : la France s’incline en Angleterre après prolongations (22-19)

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Brice Dulin a inscrit le premier essai du match pour la France. © Adrian DENNIS / AFP
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avec AFP , modifié à
Malgré une prestation héroïque, les hommes de Fabien Galthié se sont inclinés dimanche à Twickenham face à l’Angleterre (22-19), qui remporte ainsi la Coupe d’automne. Mais les motifs de satisfaction sont nombreux pour le sélectionneur des Bleus, dont le XV de départ ne totalisait que 68 sélections.

L'Angleterre a longtemps tremblé avant de s'imposer en prolongation (22-19), contre un XV de France, rajeuni et remanié, dimanche à Twickenham en finale de la Coupe d'automne des nations. L'ouvreur et capitaine anglais Owen Farrell a inscrit les points décisifs sur une pénalité dans la deuxième période de la prolongation. Il avait déjà égalisé à la dernière minute de la rencontre en transformant un essai de Luke Cowan Dickie (79e).

Au coup d'envoi, le XV des Bleus ne totalisait que 68 sélections

Les Bleus ne finissent donc pas 2020 comme ils l'avaient commencé, en s'offrant le XV de la Rose, mais ils ont frôlé l'exploit. Ils terminent deuxièmes de cette Coupe d'automne des nations, derrière les Anglais, comme dans le Tournoi des six nations 2020. Un essai de Brice Dulin (15e), son premier en Bleu depuis mars 2017, en première période et une performance parfaite au pied de Mathieu Jalibert (huit points) ont permis aux Français de boucler une année quasi-parfaite (sept victoires), seulement gâchée par le faux pas face à l’Écosse (défaite 28-17).

La victoire aurait été d'autant plus belle qu'elle serait intervenue avec une équipe fortement remaniée en raison du compromis entre les deux instances du rugby français, la LNR et la FFR, qui a limité les feuilles de matches à trois pour les internationaux. Au total, au coup d'envoi, le XV de départ de ces Bleus ne totalisait que 68 sélections, dont trente pour le seul Brice Dulin, face aux 772 capes anglaises, dont 103 pour Ben Youngs. L'ouvreur George Ford (71 sélections) ou le centre Owen Farrell (87 sélections) comptaient ainsi, chacun, plus d'expérience internationale que toute l'équipe de France.

Des Bleus bien décidés à faire taire la presse anglaise

Heureusement pour Fabien Galthié et ses hommes, les chiffres ne suffisent pas pour gagner un match. Car ces jeunes Bleus n'ont pas eu froid aux yeux, bien décidés à faire taire la presse anglaise, qui évoquait "une farce" et une "équipe désespérément appauvrie" pour le Crunch final de l'automne. En fin de première période, les Bleus n'ont ainsi pas plié devant la pression anglaise, au terme d'une séquence défensive étouffante.

Ils ont certes été aidés par les quatre pénalités ratées d'Owen Farrell, une rareté, mais ils ont surtout fait preuve d'un courage admirable pour faire déjouer les vice-champions du monde. Car ce XV de France-là a été impressionnant dimanche, devant 2.000 spectateurs présents à Twickenham. Impressionnant de solidité et de courage. Impressionnant de solidarité et d'abnégation. A l'image d'Anthony Jelonch, habituel troisième ligne de Castres, qui a su élever son niveau avec 17 plaquages.

Ça n'a pourtant pas été suffisant face à des Anglais rompus aux joutes du plus haut niveau. Pragmatiques, les locaux ont grappillé leur retard pour aller chercher la victoire après près de 100 minutes de combat. Avec une moyenne d'âge de 24 ans et cinq petites sélections au coup d'envoi, ces Bleus un peu verts ont certes chuté mais ils démontré que l'avenir était rose.