PSG-Real Madrid : les raisons d’y croire

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Le club parisien aborde en fâcheuse position son huitième de finale face au double tenant du titre, après sa défaite de l’aller (3-1). Mais plusieurs facteurs incitent à l’optimisme.

Quelle meilleure médecine pour un club de football que d’infliger à un autre ce qu’il a lui-même subi ? Le PSG a l’occasion mardi soir de laver (un peu) l’affront subi la saison dernière face au FC Barcelone. A l’époque les Parisiens l’avaient emporté 4-0 à l’aller avant de subir un humiliant camouflet au match retour (6-1). Cette fois, c’est bien le club de la capitale qui aborde son huitième de finale retour de la Ligue des champions en position délicate. Défaits à l’aller dans l’antre du Real Madrid, ils doivent l’importer par deux buts d’écart, voire plus si le double tenant du titre parvient à inscrire plus d’un but.

Selon les statistiques, Paris a seulement 33% de chances de se qualifier pour les quarts de finale. La mission est certes rendue plus difficile par la blessure à la cheville de Neymar, mais elle n’a pour autant rien d’impossible.

  • Le PSG est en pleine bourre

Peu de temps après la claque reçue à Madrid, le PSG s’est remis dans le droit chemin. Avec un mot d’ordre : montrer que le mental n’est pas atteint. Résultat : quatre matches disputés en trois semaines, pour quatre victoires (dont deux fois [3-0] face à l’ennemi marseillais), 13 buts marqués, deux encaissés. Bon pour le moral.

Dans le même temps, le Real a disputé cinq rencontres, pour quatre victoires et une défaite. Statistique encourageante pour les Parisiens : les Merengue ont encaissé au moins un but à chaque rencontre. Le PSG devra en inscrire au moins deux pour y croire.

  • L’absence de Neymar, un mal pour un bien ?

Que la blessure de Neymar, touché à la cheville et absent plusieurs semaines, soit un coup dur pour Paris, c’est un fait difficilement contestable. Mais en même temps, le Brésilien prend tellement de place que son absence est à même de donner des ailes à quelques-uns de ses coéquipiers qui rongent leur frein dans son ombre. Au premier rang desquels Angel di Maria. L’attaquant argentin est en grande forme, avec 13 buts inscrits depuis le début de l’année 2018. Et son heure est venue. "Il fait partie des joueurs très en forme", se félicite son coéquipier Layvin Kurzawa, interrogé par Europe 1. "Tout ce qu’il a envie de faire, il le fait et il le réussit. C’est bien pour lui et c’est bien pour nous aussi", conclut le latéral.

Les autres Parisiens assurent être déjà passés à autre chose. "Il faut voir les choses positivement, ça nous offre d’autres opportunités de jeu. Plus de combinaisons, moins d’exploits individuels", assure Thomas Meunier. "Des fois, on donne la balle à Neymar, et on attend un exploit de sa part. Il y a toujours une solution à tout, et avec ou sans Neymar, le travail sera fait", veut croire le défenseur belge.

N’oublions pas aussi que l’an passé, quand le PSG a étrillé le grand Barça (4-0), il n’y avait dans ses rangs ni Mbappé ni…  Neymar.

  • Le Parc, citadelle imprenable et bouillante

Depuis la prise en main d’Unai Emery en juin 2016, jamais le PSG n’a perdu à domicile. Il faudra gagner, répondront certains. Eh bien cette saison, le club de la capitale a remporté 19 victoires en 19 matches quand il recevait dans son antre. Pour le moins encourageant, donc.

Et les dirigeants du PSG ont tout fait pour que mardi soir, le stade soit chaud bouillant. Mails envoyés aux abonnés, mobilisation sur les réseaux sociaux, messages des joueurs… tout a été fait pour que les ultras donnent de la voix face à Madrid. Selon L’Equipe, certains habitués de la tribune Auteuil seront installés en face, à Boulogne, pour que tout le stade soit au diapason. Car c’est avec son douzième homme que le PSG peut l’emporter.

  • Se souvenir des belles choses

Pour se motiver, rien de tel que se plonger dans le passé. Pas récent de préférence, car si l’humiliation barcelonaise a montré qu’un retournement de situation est toujours possible, son souvenir reste trop douloureux. On préfèrera donc faire référence à 1993. Au 18 mars exactement. Ce jour-là, le PSG reçoit, en quart de finale retour de la coupe de l’UEFA (devenue depuis Ligue Europa), un certain… Real Madrid. Le score à l’aller ? 3-1 évidemment. Avec, comme il y a trois semaines, son lot de regrets, puisque les Parisiens n’étaient menés que 2-1 jusqu’à la dernière minute.

Mais au Parc, la magie du football opère. Grâce à Weah et Ginola, les Parisiens mènent 3-0 jusque dans les arrêts de jeu. Sur un coup franc, Zamorano jaillit et croit envoyer les siens en prolongations. Mais à la 96ème minute, sur un ultime coup franc, Kombouaré place une tête magique qui enflamme le stade et propulse le PSG en demi-finales. Nul doute que tous les supporters signeraient pour un tel scénario.