L'OM est dans le viseur de Mourad Boudjellal, qui souhaite racheter le club avec l'aide de fonds saoudiens. 1:20
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Christophe Lamarre, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Ambiance volcanique à Marseille autour de l'OM. L'ancien patron du club de rugby de Toulon, Mourad Boudjellal, vise le rachat du club de foot via des fonds du Moyen Orient. L'opération pourrait porter sur 700 millions d'euros au total, mais l'actuel propriétaire Frank McCourt fait pour l'instant la sourde oreille. On fait le point sur ce dossier. 

L'ancien président du Rugby Club de Toulon Mourad Boudjellal vise le rachat de l’Olympique de Marseille avec des investisseurs du Moyen-Orient. Le projet serait basé sur des fonds saoudiens, qui pourraient être intéressés par racheter le club phocéen. Et les chiffres avancés donnent le vertige : l'opération porterait en tout sur 700 millions d'euros (300 pour le rachat, 200 pour rembourser les dettes et 200 pour le mercato). Mais pour l’instant du côté du propriétaire actuel de l’OM, l’américain Frank McCourt, la porte reste fermée.

L’opération rachat entre dans une nouvelle phase : dans l’entourage de Mourad Boudjellal, on assure qu’une banque d’affaires pourrait être désignée cette semaine. Ce ne sera pas Rotschild, puisque l’institution dément formellement être impliquée dans ce dossier.

"On est conscients des moyens qu'il faut pour être à la hauteur du monument"

L’ancien président du rugby-club de Toulon veut aller vite, occuper le terrain pour décourager des projets concurrents et mettre la pression sur la direction de l’OM.

Médiatiquement, le coup est réussi. On ne parle que de lui, mais Mourad Boudjellal l’assure, Marseille mérite qu’on s’y intéresse. "On est quand même conscients du monument. Et on est conscients des moyens qu’il faut pour être à la hauteur du monument", soutient-il. "Je pense que je peux porter ce projet : c’est excitant, ça fait peur, et pour l’instant l’étape n°1, c’est McCourt qui a la réponse."

Mais le propriétaire Frank McCourt reste pour le moment silencieux ; quant à la direction du club, le président Jacques-Henri Eyraud a opposé une fin de non recevoir en une phrase : "Marseille n’est pas à vendre."