Skippers 1:47
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Martin Lange, édité par Yanis Darras
Cette fois, c'est le grand départ. Les skippers de la Route du Rhum partiront ce mercredi à 14h15, depuis Saint-Malo. Objectif, traverser le plus vite possible l'Atlantique et être le premier à rejoindre la Guadeloupe. Une aventure, aux conditions particulièrement sommaires, expliquent les navigateurs. 

Après avoir patienté pendant trois jours, les skippers participant à la Route du Rhum vont enfin prendre le large. Durant ce repos forcé, les navigateurs ont pu bien manger et se reposer. Un détail important, alors que les participants à la Route du Rhum affronteront, durant les prochains jours, des conditions particulièrement difficiles. 

Des petites sièstes de 30 minutes

Dans les cabines, les skippers n'auront que quelques mètres carrés pour tenir debout. La sobriété est de mise au niveau des équipements, notamment pour le coin nuit. "On met un pouf dans un coin pour se reposer. Ça permet d'amortir un peu les chocs", explique Maxime Sheorel au micro d'Europe 1. "Quand on imagine ça en tant que 'terrien', on se dit 'mais c'est juste pas possible'. Et à un moment donné, on est tellement fatigué qu'on s'endort assez vite", ajoute-t-il. Mais pas pour longtemps puisque les siestes des skippers ne dépassent jamais les 30 minutes. Autre problème pour les participants : boire et surtout manger. Une action du quotidien qui devient particulièrement difficile face à la mer déchaînée. 

"On survit"

"Je ne sais même pas si je vais pouvoir manger chaud et avec une cuillère. En tout cas, il va falloir faire attention parce que c'est un coup à se casser une dent", souligne le skipper Alan Roura. "Ce sont des bateaux très brusques et il faut comprendre qu'on ne vit pas dans le bateau, on survit", assure-t-il. Une épreuve de survie qui devrait rapidement se terminer. Les premiers navigateurs participants à la compétition sont attendus dans une semaine à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe.