Odermatt Meillard 0:52
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Le coup double pour Marco Odermatt qui a remporté la médaille d’or du géant après son sacre dans la discipline de la descente. Le Suisse est le roi de ces mondiaux de ski alpin à Courchevel (France). Un autre Suisse, Loïc Meillard, est parvenu à s'immiscer entre les deux pour s'emparer de la médaille d'argent et signer un doublé helvète. Alexis Pinturault se classe 7e.

Dans le géant, sa discipline fétiche, le Suisse Marco Odermatt a obtenu une nouvelle médaille d'or mondiale, vendredi à Courchevel, qui le consacre un peu plus comme le nouveau roi du ski alpin.  Après sa descente triomphale dimanche, le N.1 mondial avait encore du feu dans les skis, sur la piste glacée de l'Éclipse. Deuxième de la première manche derrière Marco Schwarz, Odermatt a renversé cet ordre établi en début d'après-midi, pour repousser l'Autrichien à la troisième place, à 40/100.

Le couronnement d'Odermatt

Un autre Suisse, Loïc Meillard, est parvenu à s'immiscer entre les deux pour s'emparer de la médaille d'argent et signer un doublé helvète, 32/100 derrière son compatriote. Fort de ses huit victoires et quinze podiums de l'hiver en Coupe du monde, "Odi" était arrivé à Courchevel avec l'étiquette du jeune prince en quête d'une première médaille mondiale, en guise de couronnement.

"Je savais qu'il était possible pour moi de gagner plusieurs titres ici, mais entre les possibilités et la réalité il y a une grande différence, donc deux médailles d'or c'est super cool", a-t-il apprécié. Après une grosse déception en super-G (4e), il avait été sublime pour conquérir la descente, dominant cette épreuve pour la première fois de sa carrière, avant de triompher vendredi en géant, discipline dont il est champion olympique. "Ce titre me donne peut-être un peu moins d'émotions que celui de la descente, où j'avais réussi une course incroyable, ma plus belle, qui arrivait en plus après la déception du super-G", a-t-il analysé. Dans la deuxième manche, Odermatt a su mettre sous pression Schwarz, qui a fini par craquer.

Domination de la Suisse

Comme lors du combiné (2e) et du super-G (6e), l'Autrichien a commis une faute sur un "pied gauche" (un virage à droite) dans le mur final. Une faiblesse identifiée et exploitée par les entraîneurs suisses qui étaient tirés au sort pour tracer la deuxième manche. Seul skieur à s'aligner sur toutes les disciplines de base (descente, super-G, géant, slalom), Schwarz n'est pas parvenu à offrir à l'Autriche sa première médaille d'or.

Cette course a marqué au contraire la domination de la Suisse, qui, d'un superbe doublé, accroît son avance en tête du classement des nations avec trois titres et sept médailles au total. "Ce doublé avec Loïc est fantastique pour notre équipe. Nous sommes coéquipiers depuis longtemps maintenant (avec Loïc Meillard), ça fait sept ans qu'on voyage ensemble, qu'on se voit souvent, qu'on joue aux cartes, au tennis", a indiqué Odermatt.

"On est à la fois coéquipiers à l'entraînement, amis à côté, compétiteurs au départ, a commenté Loïc Meillard. On a beaucoup de respect l'un pour l'autre même si on est totalement différents. Lui est un peu plus, fou, dans sa façon de skier, il réfléchit moins, contre moi le skieur posé qui essaie de bien skier. Ce sont deux approches différentes de la course."

 

Pinturault 7e

Loin derrière, le Français Alexis Pinturault a vu ses espoirs de médaille s'envoler dès la première manche, achevée en onzième position à cause d'une faute. Performant sur le deuxième parcours, dans la station de son enfance, le chef de file des Tricolores a effectué une belle remontée, terminant septième. "Ça fait longtemps que ça ne m'était pas arrivé de finir deuxième d'une manche, à un seul centième de Meillard, l'un des meilleurs depuis le début de saison. Donc il y a énormément de positif", a-t-il commenté.

Médaillé de bronze dans cette épreuve à Vail/Beaver Creek (États-Unis) en 2015 puis a Are (Suède) en 2019, le skieur de Courchevel s'est réjoui de ses Championnats du monde, malgré sa déception du jour. "Quand j'attaquais les Mondiaux j'étais loin de m'imaginer que je finirais avec deux médailles autour du cou dont une en or, donc il y a pas mal de choses à prendre. Le sport ne sourit pas tout le temps, il faut oser, et ça rend ma faute plus facile à vivre." Tenant du titre, Mathieu Faivre n'a pris que la 19e place, dans la lignée d'une saison très difficile. Léo Anguenot a terminé 24e.