Mondiaux de judo : Clarisse Agbegnenou sacrée pour la 4ème fois au bout du suspense

A 26 ans, Agbegnenou, ici en juin dernier aux Championnats d'Europe, à Minsk, devient la toute première judoka française quadruple championne du monde.
A 26 ans, Agbegnenou, ici en juin dernier aux Championnats d'Europe, à Minsk, devient la toute première judoka française quadruple championne du monde. © Sergei GAPON / AFP
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avec AFP , modifié à
En battant en finale au bout d'un combat de plus de onze minutes la Japonaise Miku Tashiro, Clarisse Agbegnenou (-63 kg) a été sacrée championne du monde de judo pour la quatrième fois, mercredi.

Clarisse Agbegnenou (-63 kg) a été sacrée championne du monde de judo pour la quatrième fois, après 2014, 2017 et 2018, en battant en finale au bout d'un combat de plus de treize minutes la Japonaise Miku Tashiro, mercredi, à Tokyo.

À 26 ans, Agbegnenou devient la toute première judoka française quadruple championne du monde, devant Lucie Décosse, Gévrise Emane et Brigitte Deydier, couronnées trois fois. Et la vice-championne olympique 2016 et quadruple championne d'Europe, n°1 mondiale de la catégorie et invaincue depuis vingt mois, est idéalement lancée vers les JO 2020 dans la capitale japonaise l'été prochain.

Un duel harassant et irrespirable

Au quatrième jour de compétition dans l'illustre Nippon Budokan, Agbegnenou offre au passage à l'équipe de France sa première médaille de la semaine tokyoïte. En début de journée, la judoka française avait rallié en trombe les demi-finales : elle avait expédié deux de ses premiers combats en moins de quinze secondes (contre Schlesinger et Liao), et le troisième en à peine plus d'une minute (contre Awiti Alcaraz). 

La finale face à Tashiro, n°3 mondiale et déjà vice-championne du monde sortante, a en revanche été un duel harassant et irrespirable : pénalisée deux fois, contre une pour son adversaire nippone, Agbegnenou a fini par faire tomber son adversaire après plus de sept minutes dans le golden score, la prolongation après les quatre minutes réglementaires de combat, pour s'imposer par waza-ari. Ce qui lui a immédiatement arraché - comme à Tashiro - des larmes.