Mondiaux de biathlon : Johannes Boe reçu cinq sur cinq, à deux victoires d'un septuplé inédit

La paire norvégienne composée de Marte Olsbu Roeiseland et Johannes Boe a remporté le relais mixte simple à Oberhof lors des Mondiaux de biathlon 2023
La paire norvégienne composée de Marte Olsbu Roeiseland et Johannes Boe a remporté le relais mixte simple à Oberhof lors des Mondiaux de biathlon 2023 © AFP
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avec AFP
Johannes Boe peut continuer de rêver à un inédit septuplé : le Norvégien a remporté sa cinquième médaille d'or en autant d'épreuves aux Championnats du monde de biathlon à Oberhof (Allemagne) en relais mixte simple jeudi, associé à Marte Olsbu Roeiseland.

La paire norvégienne composée de Marte Olsbu Roeiseland et Johannes Boe a remporté le relais mixte simple à Oberhof, ce jeudi, aux Mondiaux de biathlon. C'est le cinquième titre en cinq épreuves pour Boe, dont le rêve de Grand Chelem est intact. Pour la France, Lou Jeanmonnot et Fabien Claude terminent 5es. L'Autriche et l'Italie complètent le podium.

C'est toutefois le soulagement que Boe a mimé sur la ligne d'arrivée, main sur le front. Car quelques minutes plus tôt, lors du tir couché de son second relais, le champion norvégien n'a pas eu assez de ses trois balles de pioche pour toucher les cinq cibles et a dû effectuer un tour de pénalité, raccourci de moitié par rapport aux autres courses dans ce format qu'il compare à une "course de Formule 1".

Course éprouvante

Sa vitesse à skis, même sur une boucle très courte, et un dernier tir debout sans faute et ultra-rapide lui ont finalement permis de s'imposer devant l'Autriche de Lisa Theresa Hauser et David Komatz (6 pioches), deuxième à 13 sec 8/10e, et l'Italie de Lisa Vittozzi et Tommaso Giacomel (9 pioches et 2 tours de pénalité), troisième à 51 sec. A-t-il vécu sa course la plus éprouvante nerveusement de la quinzaine mondiale ? "Je pense que oui", souffle Boe.

La France, championne du monde sortante de cette épreuve non olympique (avec Julia Simon et Antonin Guigonnat), avait choisi de laisser ses cadres au repos et d'aligner Lou Jeanmonnot et Fabien Claude. Ils se sont classés cinquièmes, à 1 min 21 sec de la Norvège, après un tour de pénalité et douze pioches.

"Je suis vraiment déçue de mon premier relais (5 pioches). J'estime que c'est à cause de ça qu'on n'a pas pu garder le contact avec la tête et se battre jusqu'à la fin pour un potentiel podium", regrette Jeanmonnot.

À trois longueurs de Bjoerndalen

"Lou se blâme un peu trop. Bien sûr que ce n'était pas la stratégie d'essayer de rattraper (le retard pris d'entrée), mais je pense qu'il y avait la place quand même, estime Claude. Je ne suis pas irréprochable sur mes tirs debout. C'est dur parce qu'on voulait forcément plus."

Voilà Boe désormais sacré cinq fois champion du monde en à peine plus d'une semaine passée dans la forêt de Thuringe, en sprint, poursuite, individuel, relais mixte et relais mixte simple, et plus qu'à deux victoires d'un septuplé inédit. Il lui reste à disputer samedi le relais masculin, dont les Norvégiens sont les grandissimes favoris, samedi et la mass start dimanche.

D'ores et déjà, il rejoint Roeiseland (2020) et l'Allemande Laura Dahlmeier (2017) au plus grand nombre de titres mondiaux amassés en une seule édition.

Invaincu en 2023

Pour l'instant, et depuis que deux relais mixtes sont disputés aux Mondiaux, la Norvégienne reste la seule à avoir raflé sept médailles en sept courses. Peut-être plus pour longtemps, à moins que le vent souvent piège à Oberhof, annoncé pour le dernier week-end de compétition, ne vienne jouer les trouble-fête.

"On m'a posé beaucoup de questions sur le fait que je l'ai aidé à battre mon record aujourd'hui (jeudi), sourit Roeiseland. Je suis ravie qu'il soit dans la position idéale pour. Si quelqu'un doit le battre, c'est Johannes, il est extraordinaire."

En attendant, Boe reste invaincu en 2023 après treize courses, tant en individuel qu'en relais, Coupe du monde et Mondiaux confondus, et son palmarès affiche désormais dix-sept titres mondiaux, plus que trois de moins que la légende Ole Einar Bjoerndalen.