Ligue des champions : l'OM reçoit Francfort avec un dispositif de sécurité ultra-renforcé

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Stéphane Burgatt, édité par Laura Laplaud

Après les incidents de la semaine dernière entre Nice et Cologne qui ont fait 32 blessés, les autorités sont sur le qui-vive autour du match de Ligue des champions qui se joue ce mardi à Marseille. Les autorités, qui redoutent des affrontements entre les supporters de chaque équipe, ont décidé de renforcer le dispositif de sécurité mis en place.

C'est le début d'une semaine à haut risque pour le football. Marseille reçoit Francfort en Ligue des champions mardi soir. Les autorités redoutent des affrontements avec les 3.300 supporters allemands venus assister à la rencontre au stade Vélodrome. La saison passée, des franges de supporters de Francfort s'étaient fait remarquer à plusieurs reprises dans ce sens, en marge de rencontres contre West Ham ou encore des Glasgow Rangers. La ville de Marseille, de son côté, avait connu plusieurs épisodes de hooliganisme lors du parcours européen de l'Olympique de Marseille (OM). Les venues des supporters du PAOK Salonique ou encore du Feyenoord Rotterdam ont donné lieu à des affrontements avec des groupes marseillais.

Le dispositif de sécurité renforcé

Un arrêté préfectoral prévoit l'interdiction de déambulation du public allemand et la vente d'alcool à emporter, mais l'inquiétude reste de mise. "Ce match doit rester une fête", lance le co-capitaine de l'OM, Matéo Guendouzi. "Il y a des familles, il y a des enfants, il y a des personnes qui viennent de très loin pour voir ce genre de magnifique match. J'espère qu'il n'y aura pas de débordement qu'on a pu voir dernièrement à Nice. Ça doit être une fête pour tout le monde", poursuit-il.

Des commerçants prêts à fermer en catastrophe

Mais le "hooligan tour" de la saison passée a laissé de mauvais souvenirs. Des incidents, en tribune ou en ville avec des supporters grecs, turcs ou hollandais. Les commerçants sont échaudés, comme sur le vieux port de Marseille où les chaises de la terrasse d'Akim à la brasserie "Le quinze" ont volé à plusieurs reprises : "Nous, à chaque fois qu'il y a des déplacements de supporters, on est aux premières loges. Donc là, on est sur le qui-vive. On travaille dans la crainte. Dès 14 heures je vais tout servir dans des gobelets pour anticiper. Et si ça part, on rentre tout en catastrophe, on tire le rideau et on rentre", se désole-t-il.

"Un match qui sent la poudre"

Même sentiment d'exaspération du côté des forces de l'ordre. "C'est un match qui sent la poudre. Nous sommes particulièrement inquiets. On va essayer de faire face, avec tous les moyens que l'on a. Il y a neuf compagnies républicaines de sécurité, ce qui est du jamais vu sur Marseille. Mais vous vous rendez compte pour un match de foot ce que ça peut coûter... C'est incroyable", soupire au micro d'Europe 1 Rudy Manna, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance. La division nationale du hooliganisme place effectivement cette rencontre OM-Francfort en risque maximal.