Mbappé n'a pas été aussi étincelant qu'au match aller. 2:06
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Antoine Terrel , modifié à
Qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions, le PSG a tout de même souffert face au FC Barcelone. Dominé et sans imagination, le club de la capitale peine à trouver la solution quand ses adversaires le surpassent dans l'agressivité, notent les consultants d'Europe 1. 
DÉCRYPTAGE

Pour le PSG, la mission est accomplie, mais tous les doutes ne sont pas effacés. Bénéficiant d'un large matelas après leur large victoire au match aller (4-1), les coéquipiers de Marco Verratti ont décroché leur qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, mercredi, face au FC Barcelone. Mais les Parisiens, sauvés par Keylor Navas, ont subi tout le match et montré une réelle fébrilité, laissant un moment croire à une éventuelle nouvelle "remontada", semblable à celle de 2017. 

Pour l'ancien coach du club de la capitale, Laurent Fournier, le match aller ne doit pas cacher les insuffisances de ce PSG. Lors du match au Camp Nou, "on n'a pas vu le vrai Barça. Ça a été facile pour le PSG", estime-t-il, jugeant "inquiétant le nombre d'occasions que le PSG concède". "Quand on a des équipes qui les agressent et mettent de l'agressivité au milieu de terrain, ils ont du mal à trouver des solutions, comme contre Lorient, Lille ou Lyon en championnat". Et d'ajouter : "Quand les joueurs sont combatifs et vont au-delà de leurs possibilités, le PSG est en difficulté". 

"Il va falloir se remettre au niveau"

"Dans l'utilisation du ballon, dans le fait de se sortir du pressing haut, Paris a des carences", constate de son côté l'ancien joueur Jimmy Algerino. Le nouveau coach Mauricio Pochettino, ajoute-t-il, "va devoir trouver des astuces pour aider son équipe". Et s'il salue une "solidité défensive intéressante", le consultant d'Europe 1 se dit "déçu par les intentions de jeu du PSG. Il n'y en a pas eu". "On a vu le vrai Barça jouer avec de la créativité, ce qu'on a pas vu du côté du PSG", abonde Laurent Fournier. "Ça fait un peu peur pour la suite."

"Il va falloir se remettre au niveau", prévient Jimmy Algerino, d'autant qu'au vu de son parcours jusqu'en finale l'été dernier, Paris "a presque l'obligation de rejoindre les demi-finales" cette année. 

"On n'a pas l'impression d'une machine de guerre"

Symbole de ce match complètement raté : l'attaquant Kylian Mbappé, à des années-lumières de son niveau du match aller, lors duquel il avait inscrit un triplé. "Il était de mauvaise humeur, il ne défendait pas", s'agace l'ex-coach de l'AJ Auxerre, Guy Roux. "On a senti une certaine désinvolture, il n'a pas fait d'effort, n'a pas décroché", confirme Laurent Fournier, quand Jimmy Algerino a été surpris de voir un Mbappé "perdre quasiment tous les ballons, ne pas faire les gestes justes". 

"On attend d'avantage de lui", ajoute le journaliste Nabil Djellit, pour qui on a "retrouvé le mauvais Mbappé dans le jeu". Reste, pour lui, que cette terne prestation du Paris Saint-Germain ne doit pas faire oublier la qualification et surtout la magnifique prestation collective du huitième de finale aller. "C'est une qualification non maitrisée sur le deuxième match, mais on ne peut pas effacer ce qu'a réalisé le PSG au match aller", estime-t-il. Quand on regarde le PSG, convient-il, "on n'a pas l'impression d'une machine de guerre comme Manchester City ou le Bayern Munich", mais "il fallait se qualifier et continuer sa route", le tout sans Neymar.

De ce point de vue, le PSG a rempli sa mission, mais il peut aujourd'hui mesurer le chemin qu'il lui reste à parcourir pour rééditer ses exploits de l'été dernier.