Julian Alaphilippe : "Si tout se passe bien, je vais rallier les Champs-Élysées avec le Maillot à pois, c'est exceptionnel !"

Julian Alaphilippe a remporté deux étapes lors du Tour de France.
Julian Alaphilippe a remporté deux étapes lors du Tour de France. © Philippe LOPEZ / AFP
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Pauline Darvey , modifié à
Vainqueur de deux étapes du Tour de France, le coureur français devrait franchir la ligne d'arrivée dimanche en restant premier au classement de la montagne.
INTERVIEW

Ce samedi, il prendra le départ du contre-la-montre avec le Maillot à pois sur le dos. Onze jours maintenant que Julian Alaphilippe porte ce prestigieux maillot, qu'il est assuré de ramener sur les Champs-Élysées s'il ne lui arrive pas de pépin d'ici là. Le coureur français ne sait même plus lui-même depuis combien de jours il porte ce maillot, qui a fait la renommée par le passé de Richard Virenque, Laurent Jalabert ou Thomas Voeckler. "Je n'ai pas compté", a assuré vendredi le coureur de la Quick-Step, invité du Club Tour sur Europe 1. "J'ai tout pris au jour le jour depuis le départ". Et c'est aussi au jour le jour que le cycliste a accumulé les bonnes surprises. "Je rêvais de remporter une étape", rappelle-t-il. "J'en ai remporté deux !"

"Un maillot vraiment spécial". La première place au classement de la montagne, associée au titre officieux de "meilleur grimpeur", en revanche, n'était pas prévue au programme. "Pour être très honnête, le Maillot à pois ne faisait vraiment pas partie de mes objectifs en arrivant sur ce Tour de France", confie le coureur de l'équipe Quick-Step Floors. "Si tout se passe bien, que je ne tombe pas, je rallie les Champs-Élysées dimanche et j’ai le maillot, c’est juste exceptionnel !", s'enthousiasme-t-il.

En attendant de connaître le nombre exact de maillots à pois avec lequel il repartira, Julian Alaphilippe s'est d'ores et déjà promis d'en offrir un à chaque membre de son staff, à chaque coureur de son équipe mais aussi à sa famille. "Le Maillot à pois, c’est vraiment spécial", estime-t-il. "Je suis content de faire partager ça à mon équipe, même si ça a été une lutte personnelle pour garder ce maillot", notamment face au vainqueur sortant de ce classement, son compatriote Warren Barguil.

"Le Tour, un rouleau compresseur". Quant à savoir si porter des pois donne envie au coureur de porter du jaune dans quelques années, Julian Alaphilippe reste prudent et… lucide. "Pour l'instant, je ne sais pas", affirme-t-il. "Le Tour, c’est un rouleau compresseur, à partir du moment où vous êtes mis en avant, les gens en veulent toujours plus", poursuit-il. "Moi j’arrive facilement à m’en détacher car je reste fidèle à moi-même et je sais ce que je suis capable de faire. Et honnêtement, je ne suis pas capable de gagner le Tour de France aujourd’hui."

Conclusion ? "Je préfère gagner deux étapes et remporter le Maillot à pois, plutôt que me battre pour faire quinzième du Tour de France !"