Anaïs Chevalier-Bouchet 0:37
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Troisième médaille d'argent pour la délégation française. La biathlète Anaïs Chevalier-Bouchet s'est classée deuxième lundi de l'épreuve de l'individuel femmes de 15 km aux Jeux olympiques d'hiver de Pékin. C'est la deuxième breloque en argent quelques heures après la belle performance Johan Clarey en ski alpin.

La biathlète Anaïs Chevalier-Bouchet est devenue vice-championne olympique de l'individuel (15 km) lundi soir sur le site de Zhangjiakou (Chine), battue d'une petite dizaine de secondes par l'Allemande Denise Herrmann, sacrée aux Jeux olympiques de Pékin. Avec la deuxième place du relais mixte des biathlètes samedi (auquel elle a également participé) et celle de Johan Clarey lundi en descente, l'épreuve reine du ski alpin, Anaïs Chevalier-Bouchet apporte à la France sa troisième médaille, la troisième d'argent, des JO 2022.

 

L'avant-dernier tir manqué de la Française lui coûte l'or

La médaille de bronze est revenue à la grande favorite, la Norvégienne Marte Olsbu Roeiseland, la plus rapide sur les skis dans le groupe des prétendantes à l'or, mais pénalisée de deux fautes au tir et donc de deux minutes sur son temps. Roeiseland a terminé à 15 secondes de Hermann. Sur le pas de tir, Chevalier-Bouchet a été quasiment parfaite réalisant un 19/20, mais cette toute petite faute, sur le dernier tir debout à l'avant-dernière cible à blanchir, lui coûte le titre olympique.

"La palette a bougé, pas de chance", a souligné l'entraîneur au tir des biathlètes françaises, Jean-Paul Giachino, après le dernier passage de Chevalier-Bouchet. Sans ce "cordon" (dans le jargon du biathlon un tir qui arrive sur le bord de la cible, qui ne tombe pas du bon côté), elle serait devenue la deuxième biathlète tricolore à se parer d'or sur une course en solitaire, après Florence Baverel sur le sprint des Jeux de Turin en 2006.

Un départ canon pour l'équipe de France de biathlon

Elle devient toutefois la sixième Française médaillée aux Jeux en individuel après Anne Briand (2e de l'individuel à Lillehammer en 1994), Baverel, Marie Dorin (3e du sprint à Vancouver), Marie-Laure Brunet (3e de la poursuite à Vancouver en 2010) et Anaïs Bescond (3e de la poursuite de Pyeongchang en 2018). Contrairement au relais mixte de samedi, le site chinois était beaucoup moins venté et un tout petit peu moins glacial (autour de -12 degrés à la fin de l'épreuve).

Sans sa mégastar Martin Fourcade, parti à la retraite voilà maintenant deux saisons, le biathlon français se présente toutefois en position de réaliser son meilleur résultat aux Jeux olympiques, qui remonte à 2010 et aux Jeux de Vancouver, ceux-là même qui avaient vu l'éclosion de Fourcade.

Avec les deux meilleurs biathlètes au monde chez les hommes (Quentin Fillon Maillet N.1 et Emilien Jacquelin N.2), et encore neuf courses au programme, le record de six podiums dans l'ouest canadien est à portée de carabine. Fillon Maillet et Jacquelin, accompagnés de Simon Desthieux et Fabien Claude, tenteront dès mardi (17h00 locales, 10h00 françaises) de surfer sur cette vague positive pour les Bleus lors de l'individuel (20 km).