JO de Tokyo : la Biélorussie promet de défendre sa délégation contre "toute discrimination"

JO Tokyo
Deux entraîneurs ont été sanctionnés aux JO de Tokyo après qu'une athlète a dit avoir été menacée d'être rapatriée de force en Biélorussie © Tsimanouskaya
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avec AFP , modifié à
Le Comité olympique biélorusse s'est dit prêt, vendredi, à défendre sa délégation contre "les discriminations", deux entraîneurs ayant été sanctionnés aux JO de Tokyo après qu'une athlète a dit avoir été menacée d'être rapatriée de force en Biélorussie.

Le Comité olympique biélorusse s'est dit prêt, vendredi, à défendre sa délégation contre "les discriminations", deux entraîneurs ayant été sanctionnés aux JO de Tokyo après qu'une athlète a dit avoir été menacée d'être rapatriée de force en Biélorussie.

L'organisation olympique biélorusse a fait savoir sur Telegram qu'elle continuerait de "protéger les intérêts de tous les athlètes et entraîneurs contre toutes les formes de discrimination", après que le Comité international olympique a retiré les accréditations de deux entraîneurs pour les JO en raison de leur rôle dans l'affaire Krystsina Tsimanouskaya.

Sanction "provisoire"

Le Comité biélorusse, qui est dirigé par l'un des fils de l'autoritaire président Alexandre Loukachenko, note que la sanction du CIO est "provisoire" et que "le procédure se poursuit". 

"Nous sommes ouverts à la poursuite du dialogue et collaborons étroitement avec le CIO pour comprendre les raisons de la décision qui a été prise", poursuit-il, assurant que les deux responsables sanctionnés allaient rentrer à Minsk et se "réservent le droit de faire appel". 

Krystsina Tsimanouskaya, spécialiste du 100 et du 200 m, avait affirmé dimanche dernier avoir échappé à un rapatriement forcé en Biélorussie, quelques jours après avoir ouvertement critiqué la Fédération d'athlétisme de son pays qui l'avait inscrite pour le relais 4x400 m sans l'en aviser au préalable.

Craignant de se retrouver en prison si elle rentrait en Biélorussie, elle avait obtenu l'aide du CIO et une protection policière alors qu'elle se trouvait à l'aéroport de Tokyo-Haneda.

Krystsina Tsimanouskaya, 24 ans, s'est ensuite réfugiée deux nuits à l'ambassade de Pologne dans la capitale japonaise, avant de rallier mercredi la Pologne, qui lui a accordé un visa humanitaire.

La Biélorussie est le théâtre depuis un an d'une vaste répression d'un mouvement de contestation d'ampleur historique contre la réélection en août dernier d'Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994. Des milliers d'opposants, dissidents ou simple manifestants ont été arrêtés ou contraints à l'exil.