JO de Rio-Volley : la "Team Yavbou" a hâte d’être à Rio

La Team Yavbou, après la qualification pour les JO.
La Team Yavbou, après la qualification pour les JO. © TORU YAMANAKA / AFP
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Julien Froment , modifié à
SI TU VAS À RIO - L’équipe de France de volley, qui dispute les Jeux olympiques pour la première fois depuis huit ans, décollera lundi soir, direction Rio.

Après une saison 2015-2016 on ne peut plus chargée (deux Ligue Mondiale, un Euro et deux tournois qualificatifs olympiques), l’équipe de France de volley s’est régénérée du côté de Pornichet, avant de partir pour Rio, et les Jeux olympiques. La "Team Yavbou" touche enfin du doigt l’objectif qu’elle s’était fixée il y a quatre ans, après son échec dans la course à la qualification pour les Jeux de Londres.

La promesse de la Team Yavbou. Cela paraissait improbable il y a encore un an, mais les Bleus se sont bel et bien qualifiés pour les Jeux de Rio. Non sans mal, ils ont dû chercher leur passeport olympique à Tokyo en juin dernier, en passant par un premier TQO - infructueux et frustrant - à Berlin, en janvier dernier. "On a vraiment galéré, on est passés par vingt mille tournois (sic)", en rit désormais Antonin Rouzier au micro Europe 1. "C’est vraiment un exploit ce qu’on a fait. On a tous pleuré quand on s’est qualifiés pour les Jeux." Désormais, les Bleus savourent et attendent avec impatience le décollage pour la ville carioca. "On a hâte de mettre les pieds dans le village olympique, de découvrir l’ambiance", ajoute Rouzier. "On ne réalise pas encore, on est dans nos entraînements, mais quand on mettra le premier pied à Rio, là ça deviendra concret", ajoute Earvin Ngapeth.

La dotation, un avant-goût de Rio. Alors que le départ est prévu lundi tard dans la soirée, les joueurs ont déjà reçu à Pornichet, où ils effectuent leur ultime stage de préparation, leur fameuse dotation olympique. "On est comme des enfants, c’est la colonie de vacances. Quand on a eu les sacs, on s’est jetés dessus pour voir ce qu’il y avait dedans", raconte Antonin Rouzier."Dedans ? Il y a tout, du caleçon au bob (rires)", s’amuse le capitaine Benjamin Toniutti. Le polo bleu électrique frappé du coq et des cinq anneaux olympiques fait réaliser certaines choses, notamment à l’entraîneur Laurent Tillie : "On a longtemps eu du mal à croire qu’on était qualifiés. On pensait qu’on allait nous inventer une nouvelle règle pour faire un nouveau tournoi de qualification (sic). Mais c’est vrai que de recevoir la dotation, avec le polo avec les anneaux, le coq, mais aussi le nouveau maillot, fait qu’on y est. Intellectuellement du moins."

En attendant la cérémonie d’ouverture. Mais le point d’orgue émotionnel devrait intervenir le 5 août prochain, date de la cérémonie d’ouverture dans le mythique stade du Maracana. Quand on évoque d’ailleurs celle-ci avec Antonin Rouzier, malgré son mètre 95, vacille. "Ça me fout des frissons, c’est le rêve d’une vie, de toute ma carrière sportive", confie-t-il au micro Europe 1. "Savoir que je vais passer à la télé, que je vais faire coucou à papa, maman sur France 2, c’est complètement fou." "Il va y avoir beaucoup d’émotions, on aura des étoiles plein les yeux", prédit Earvin Ngapeth, qui rajoute : "Mais on a surtout hâte d’être sur le terrain." Et c’est le message qu’a voulu faire passer l’entraîneur Laurent Tillie. "Sous forme de boutade, je leur ai dit, ‘attendez, on ne va pas là-bas pour voir les stars du basket, ce sont les autres qui viendront vous voir car ce sera vous les stars. Mettez-vous dans la peau de joueurs qui iront au bout du podium’. Mais ça, on n’y est pas encore (sourires)."