Jeux olympiques 1:20
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Baptiste Morin, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
À moins d'un an des Jeux olympiques de Paris 2024, l'État cherche à acheter la paix sociale lors de l'événement mondial. Pour cela, et pour que tout se déroule de la meilleure des manières, il faudra éviter les grèves dans le service public français. Et pour ça, le mot magique est "prime".

C’est ce qui s’apparente à une facture cachée. Pour que les Jeux olympiques de Paris se déroulent de la meilleure des manières, il faudra que tout le monde soit à son poste. Dans les services publics, cela signifie éviter les grèves. Et pour cela, le mot magique, c’est le mot prime.

"Il va falloir des compensations financières"

Rare dossier déjà bouclé : celui des hôpitaux de Paris. Dans le détail, une prime de 1.200 euros brut sera attribuée pour un infirmier qui renoncera à des vacances lors des Jeux olympiques, et même 2.500 euros brut pour un médecin. Si les quelque 30.000 policiers mobilisés chaque jour pendant les Jeux olympiques sont indemnisés au même niveau, ça coûtera cher. "Il va falloir des compensations financières par plusieurs moyens car il faut bien comprendre qu’il n’y aura pas de vacances pendant l’intégralité de l’été", alerte Rudy Mana, porte-parole du syndicat de police majoritaire Alliance.

À la SNCF, une prime de plus de 400 euros est évoquée. À la RATP, la proposition de base – une prime de 15 euros par jour – est jugée insuffisante, notamment par Force ouvrière, deuxième syndicat. "On sent un réel engouement pour organiser cette fête mais on n’est pas prêt à le faire pour des montants aussi ridicules que 15 euros", assure Jean-Christophe Delprat, secrétaire fédéral. Les négociations doivent être bouclées au printemps. Pour rappel, lors des Jeux de Londres en 2012, le gouvernement britannique avait débloqué plusieurs dizaines de millions d’euros pour éviter une grève dans les transports.