Dalila Jakupovic 1:15
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Un ramasseur de balles a été pris d’un malaise et une joueuse a dû abandonner lors des qualifications à l’Open d’Australie mardi à Melbourne, en raison des fumées qui enveloppe la ville, à cause des incendies qui ravagent actuellement le pays. Des joueurs commencent à élever la voix.

Les incendies n’en finissent plus de dévaster l’Australie. Le début de l’Open d’Australie de tennis, à partir de dimanche à Melbourne, va sans doute jeter une lumière plus crue encore sur cette catastrophe écologique et biologique de grande ampleur. Les qualifications pour le premier grand Chelem de l’année ont déjà commencé et de premiers incidents ont eu lieu. Un ramasseur de balles a été pris de malaise, assisté par deux joueurs, et une joueuse slovène a été contrainte à l’abandon.

Qualité de l'air "very unhealthy"

L’image est impressionnante. Alors qu’elle s’apprête à servir lors de son match contre la Suissesse Stefanie Vögele (6-4,5-6), Dalila Jakupovic, est prise d’une violente quinte de toux. Elle se plie en deux sur le court, se met à genoux et ne parvient pas à se relever. Suffocante, en larmes, elle est contrainte de jeter l’éponge.

Il faut dire que la qualité de l’air à Melbourne est qualifiée par les autorités de "very unhealthy", c’est-à-dire très mauvaise pour la santé. La municipalité, relève L’Equipe, a conseillé à ses habitants de rester cloîtrés chez eux, de ne pas sortir ses animaux, a fermé les piscines extérieures et certaines plages. Les courses hippiques ont par ailleurs été annulées. Mais les qualifications de l’Open d’Australie, elles, se poursuivent.

"Pourquoi avons-nous besoin d’attendre que quelque chose de grave arrive pour agir?"

Les organisateurs du tournoi ont tout de même pris quelques mesures. Ils ont repoussé le début des matches… d’une heure, arguant que la qualité de l’air était la plus mauvaise le matin. Ils ont aussi demandé aux stars qui doivent bientôt entrer en lice de ne pas sortir s'entraîner aujourd’hui. Ces stars qu’il faut préserver à tout prix. Mais certains joueurs commencent à élever la voix.

Sur Twitter, le Français Gilles Simon a ironisé : "Quand on trouve des médecins qui affirment que jouer par 45 degrés n'est pas dangereux à l'AO (Australian Open) et des juges arbitres qui affirment que l'herbe mouillée n'est pas glissante à Wimbledon, on doit bien pouvoir trouver un expert qui certifie que la qualité de l'air est suffisante, non ?"

L’Ukrainienne Elina Svitolina, cinquième mondiale, a été plus ferme encore. "Pourquoi avons-nous besoin d’attendre que quelque chose de grave arrive pour agir?", s'est'elle interrogée sur le réseau social. 

Il n’est pour l’heure prévu ni d’annuler ni même de reporter l’Open d’Australie.