Rien ne va plus dans le championnat espagnol. Le FC Barcelone se trouve dans la tourmente depuis plusieurs jours, après des accusations de paiements de plusieurs millions d'euros en faveur d'un ex-responsable de l'arbitrage espagnol. Le club catalan se défend de toute malversation, mais voit s'élever une fronde des autres formations professionnelles. Le président du club Joan Laporta s'est montré très virulent envers le président de la Liga Javier Tebas.
"Tebas est en train de fomenter une campagne contre le Barça et ma personne. Il a fait tomber son masque. Il continue avec son obsession envers le Barça, avec sa phobie de notre club", a attaqué Laporta lors de la présentation d'un nouveau dispositif sécuritaire anti-drones au Camp Nou.
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De la rancune envers le Barça ?
"Je rappelle que c'est une personne qui, dans son passé, a déjà montré son animosité envers le Barça. En 2005 déjà, en tant que vice-président d'Alavés, il avait porté plainte parce qu'il ne voulait pas que Messi joue au Barça", a enchaîné Laporta. "Il ne nous pardonne pas, a assuré le président du Barça, que l'on n'ait pas voulu signer leur contrat avec (le fonds d'investissement) CVC, qu'il pilote lui-même. Il ne supporte pas non plus que nous soyons en faveur de la Super Ligue. C'est son modus operandi habituel."
"Je ne donnerai pas à M. Tebas le plaisir de démissionner de mon poste de président du FC Barcelone. Ça, ce sont les socios (supporters-actionnaires) qui le décident. Celui qui essaiera de salir l'histoire et l'image du FC Barcelone recevra une réplique tranchante", a ajouté le président blaugrana.
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"Gravité maximale"
De son côté, la Liga a de nouveau communiqué dans la journée sur les révélations concernant le versement présumé par le FC Barcelone de plusieurs millions d'euros à un ancien responsable du comité technique des arbitres (CTA) de la Fédération espagnole de football. "La majorité des clubs de LaLiga ont exprimé leur profonde préoccupation quant à cette affaire, qu'ils considèrent être d'une gravité maximale", a écrit la ligue espagnole dans un communiqué. Elle ajoute que 40 des 42 clubs évoluant en première et en deuxième division ont voté en faveur d'une communication conjointe pour souligner qu'ils "désavouent et rejettent les faits".
Lundi, Javier Tebas avait considéré que Laporta devait démissionner "s'il n'explique pas bien ou de manière plus sensée pourquoi" le club effectuait des versements de plusieurs millions d'euros à l'ancien arbitre et responsable arbitral Jose Maria Enriquez Negreira.
"Dans le communiqué que le FC Barcelone a publié juste après que le scandale a éclaté, on aurait dit que ce qu'ils faisaient, tous les clubs le faisaient, alors qu'il évident que ce n'était pas le cas", avait taclé Tebas. "C'était une chose d'avoir recours à d'anciens arbitres, mais c'en était une autre d'avoir recours à un ex-arbitre toujours en activité au sein du comité technique des arbitres. Il faut donner une explication".