Julian Alaphilippe en jaune sur le Tour 2019 (1280x640) JEFF PACHOUD / AFP 1:44
  • Copié
, modifié à
Franck Alaphilippe, cousin et entraîneur de Julian, explique que son coureur, vainqueur d'étape et porteur du Maillot jaune, n'a plus la pression sur ce Tour de France.
INTERVIEW

Il est l'un des hommes derrière les succès de Julian Alaphilippe. Franck, son cousin, est aussi son entraîneur depuis que le coureur français est cadet, soit une grosse dizaine d'années. Observateur et soutien n°1, il goûte avec joie, lui aussi, les premiers tours de roue en jaune de son élève, qu'il espère les plus nombreux possibles…

"Je pense qu'il pourrait conserver le Maillot jaune à La Planche des Belles Filles (terme de la 5ème étape jeudi)", a-t-il estimé dans Le Club Tour, mardi soir, sur Europe 1. "Il peut le garder jusqu'à la porte des Pyrénées (au 19 juillet, pour le contre-la-montre à Pau). Julien prend jour après jour, ce n'est que du bonus ce qui lui arrive. Son objectif était de gagner une étape et de prendre le Maillot, mais le connaissant, il va essayer de se battre jusqu'au bout."

Et ce, dès mercredi, sur la route très accidentée qui va conduire les coureurs de Saint-Dié-des-Vosges à Colmar ? "Je ne connais pas les stratégies de son équipe, je ne sais pas si ce serait judicieux attaquer demain (mercredi), le test important pour la suite du Tour reste l'étape avec l'arrivée à La Planche des Belles Filles."

"Il a vite compris qu'il fallait tout calculer"

Il serait en effet étonnant, à plusieurs titres, de voir le Maillot jaune partir à l'offensive. Car les autres équipes vont sans doute garder un oeil bien plus attentif sur lui mais aussi parce qu'Alaphilippe a mûri. "C'est vrai qu'à ses débuts, chez les professionnels, Julian était fougueux, il ne calculait rien, il a perdu beaucoup de courses, donc, pour en gagner, il a fallu qu'il progresse physiquement et tactiquement", rappelle Franck Alaphilippe. "Il a vite compris qu'il fallait tout calculer. Il a vraiment progressé depuis 2018 et il court très, très bien aujourd'hui." Monstre de compétition, Alaphilippe est aussi, visiblement, une crème à entraîner.

"Il est facile à entraîner"

"Quand je lui propose des plannings d'entraînement, tout se passe bien", explique son cousin. "On a d'abord une confiance réciproque l'un en l'autre. Julian est un travailleur, un bosseur, donc il est facile à entraîner. On dialogue beaucoup, on communique sur ses sensations. Je le connais par cœur, je sais quand il va être en difficulté, et quand il a besoin de récupérer." Et ce sera peut-être le cas mercredi, avant de relever le défi de conserver son Maillot jaune lors de la première arrivée en altitude de ce Tour.

"Une journée juste incroyable". Julian Alaphilippe a connu mardi sa première journée en jaune sur le Tour. Et, visiblement, il s'en souviendra. "J'ai passé une journée juste incroyable. Elle a commencé au réveil, puis en descendant du bus. Jusqu'à la ligne de départ, je n'ai jamais été autant encouragé de ma vie, c'est un sentiment vraiment spécial. J'ai profité de chaque kilomètre et l'équipe va chercher une belle victoire avec Elia (Viviani). C'est difficile de faire une meilleure journée que cela."