VIDÉO - Formule E : La "Batmobile" existe, mais elle est électrique !

Les nouvelles Formule E ne se démarquent plus seulement des F1 uniquement par leur moteur.
Les nouvelles Formule E ne se démarquent plus seulement des F1 uniquement par leur moteur. © DS Performance
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Axel May, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Etes-vous au courant ? Le coup d’envoi de la nouvelle saison de Formule E a été donné ce week-end en Arabie saoudite. Et pour cette cinquième saison, la voiture électrique a radicalement changé de look.

Avant, une Formule E ressemblait à une monoplace classique, désormais on dirait la voiture de Batman. A l'occasion du lancement de la nouvelle saison de ces bolides électriques, en Arabie saoudite, Europe 1 décrypte ce changement de style, qui est loin d'être uniquement un souci de design. 

Se démarquer de la F1. "Je crois qu’on la remarque parce qu’elle ne ressemble pas à ce que l’on peut connaître habituellement en sport automobile, souligne Xavier Mestelan Pinon, directeur de DS Performance. Ce n’est pas une voiture qui roule [en endurance] au Mans, ce n’est pas une Formule 1, ce n’est pas une voiture de rallye, donc c’est quelque chose de nouveau et clairement les gens l’appellent la Batmobile. Voilà, je ne sais pas si c’est la Batmobile, mais c’est une voiture futuriste". C’était d’ailleurs la volonté de la Fédération internationale, la FIA, et de son président, le Français Jean Todt, que la Formule E se démarque de sa grande sœur, la F1.

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© Axel May

Un mode Mario Kart. Plus puissante et plus rapide que la première génération de Formule E, cette "Gen2", conçue par la société française Spark, bénéficie d’une nouvelle batterie. Avant, les pilotes devaient changer de voiture à mi-course faute d'une autonomie suffisante. Désormais, ils font toute la course à bord de la même Formule E, grâce aussi à de meilleurs rendements des moteurs. Le format des épreuves a également été modifié (45 minutes + un tour). Si la batterie et le châssis sont communs aux 11 équipes, les marques développent leur propre bloc motopropulseur.

A puissance maximale, en course, le mode normal délivre 200 kilowatts, soit 270 chevaux. Pour corser les stratégies de pilotage, les promoteurs du championnat ont mis en place un mode attaque, surnommé Mario Kart, par référence au célèbre jeu vidéo. Dans une zone dédiée, les concurrents peuvent profiter grâce à ce mode attaque, dont l’utilisation est très encadrée, d’un gain de puissance de 25 kilowatts afin de se dépasser plus facilement. Le halo, qui fait son apparition sur la Gen2, change de couleur "en mode Mario Kart". Il s’agit de rendre le championnat le plus attractif possible et de toucher un public plus large que celui du sport auto classique.

Un bruit de vaisseau spatial. La configuration des circuits, tracés en ville, limite toutefois la vitesse de pointe même si en théorie les Formules E sont capables d’atteindre les 280 km/heure. Le bruit, lui, rappelle à Xavier Mestelan Pinon de DS Performance, celui des vaisseaux spatiaux de Stars Wars ou du Cinquième élément. Jean-Eric Vergne, champion sortant a fini deuxième du premier ePrix de la saison qui s’est déroulé, et ce n’est pas un hasard, au royaume du pétrole. Car l’Arabie saoudite est soucieuse de changer son image.

Le ePrix de Paris programmé le 27 avril. "JEV" court cette saison pour le constructeur DS Automobiles associé à l’écurie chinoise Techeetah avec qui il a été sacré la saison dernière : "Je n’ai rien à défendre, le titre que j’ai gagné l’an dernier personne peut me le prendre. J’y vais pour essayer d’en gagner un autre, avec le couteau entre les dents". Le prochain ePrix aura lieu mi-janvier à Marrakech. Celui de Paris est programmé le 27 avril prochain.