Football Leaks : quand Adidas rémunérait Lucho Gonzalez directement dans un paradis fiscal

En 2010, 2011 et 2012, Adidas a versé au milieu argentin, qui évolue depuis 2016 à l'Atletico Paranaense au Brésil, trois fois 50.000 euros au Panama.
En 2010, 2011 et 2012, Adidas a versé au milieu argentin, qui évolue depuis 2016 à l'Atletico Paranaense au Brésil, trois fois 50.000 euros au Panama. © AFP
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avec AFP , modifié à
Entre 2010 et 2012, la marque aux trois bandes aurait rémunéré le joueur argentin dans un paradis fiscal situé au Panama, selon les dernières informations publiées lundi par Mediapart.

L'équipementier Adidas a rémunéré pendant trois années consécutives l'Argentin Lucho Gonzalez, qui évoluait alors à l'Olympique de Marseille, directement au Panama, un paradis fiscal, affirme lundi sur la foi de factures révélées dans le cadre de l'enquête "Football Leaks".

Trois fois 50.000 euros. En 2010, 2011 et 2012, Adidas a versé au milieu argentin, qui évolue depuis 2016 à l'Atletico Paranaense au Brésil, trois fois 50.000 euros au Panama. Selon Mediapart, "tout est fait dans les systèmes offshore mis au point par les agents de joueurs pour que les partenaires, clubs ou sponsors, puissent plaider l'ignorance et l'innocence", les sommes d'argent transitant dans un premier temps par une société enregistrée en Europe, en Irlande, au Pays-Bas ou à Malte, avant de prendre la direction d'un paradis fiscal. 

Droits à l'image. C'est le cas notamment concernant les droits à l'image d'Angel Di Maria et Javier Pastore, deux joueurs argentins du Paris SG, qui transitent par des sociétés écrans aux Pays-Bas avant de prendre le chemin de paradis fiscaux, ou de Cristiano Ronaldo. L'entourage de la star madrilène est ainsi accusé d'avoir dissimulé 150 millions d'euros en Suisse et aux Iles Vierges britanniques, via l'Irlande.

Mediapart fait partie d'un consortium de douze médias européens qui entend dévoiler pendant trois semaines les "Football Leaks", des enquêtes consacrées aux coulisses du foot-business, à partir de fuites obtenues par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.