Finale de Coupe Davis : Cilic plus fort que Pouille, les Bleus pleurent

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Lucas Pouille n'a rien pu faire, dimanche, face à Marin Cilic (7-6[3], 6-3, 6-3). La Croatie s'impose 3 à 1 et remporte la dernière Coupe Davis dans son format historique. 

Le miracle n'a pas eu lieu. L'équipe de France, au pied du mur avant l'ultime journée, s'est inclinée 3-1 face à la Croatie en finale de la Coupe Davis, après la défaite de Lucas Pouille face à Marin Cilic en trois sets (7-6[3], 6-3, 6-3) dans le quatrième match, dimanche au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq. Comme Jérémy Chardy et Jo-Wilfried Tsonga, nettement battus vendredi dans les deux premiers simples, le Français n'a jamais été en mesure de croire en une victoire.

Les Bleus ratent le doublé pour la dernière Coupe Davis dans son format historique et manquent l'occasion d'offrir un dernier titre à Yannick Noah, qui a vécu sa dernière campagne en tant que capitaine. Mais la Croatie, qui remporte son deuxième Saladier d'Argent, était trop forte. 

L'illusion n'a duré qu'un set. Lucas Pouille n'a pourtant pas démérité. Le Nordiste, remplaçant vendredi pour les deux premiers simples, a même fait illusion dans le premier set. Volontaire et courageux, le 32e mondial a sauvé une balle de break et réussi à conserver son service pour emmener Marin Cilic au tie-break. Pouille a fait jeu égal jusqu'à 3-3, avant de subir la loi du n°7 mondial. Le Croate, costaud comme tout au long de ce week-end, n'a plus lâché un point pour conclure le premier set d'un amorti de revers magnifique (7-6[3]).

Même avec toute l'envie du monde, Pouille n'était tout simplement pas au niveau de son adversaire. Cilic, très solide, a continué sur sa lancée pour breaker (2-4) et empocher la deuxième manche sur un coup droit puissant. Le troisième n'était qu'une formalité pour le Croate (6-3), qui pouvait célébrer avec toute son équipe la deuxième Coupe Davis de l'histoire de son pays, après 2005. 

Les Bleus n'y ont jamais cru. La victoire de la paire Nicolas Mahut-Pierre-Hugues Herbert en double, samedi, n'a fait que retarder l'échéance. Une statistique suffit à résumer la nette supériorité des Croates : en simple, ils n'ont pas été breakés une seule fois, ne concédant pas le moindre set en trois rencontres. La logique du moment a été totalement, et tristement respectée. Avec Marin Cilic (7e), vainqueur de l'US Open 2014, et le jeune prodige Borna Coric (12e), la Croatie partait largement favorite. Sur le papier, il n'y avait pas photo. Sur le court non plus.