Bruno Martini, le président de la LNH. 1:31
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avec AFP , modifié à
Condamné ce mercredi à un an de prison avec sursis, Bruno Martini, ancien gardien de l'équipe de France de handball et président de la LNH (Ligue nationale de handball), a présenté sa démission après avoir été condamné à un an prison avec sursis pour corruption de mineurs et enregistrement d'images pédopornographiques.

L'ancien international français de handball Bruno Martini a quitté son poste de président de la Ligue nationale (LNH) après avoir été condamné mercredi à un an de prison avec sursis et 2.500 euros d'amende pour corruption de mineur et enregistrement d'images pédopornographiques. Cette sanction, homologuée en début d'après-midi par un juge du tribunal judiciaire de Paris après une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), comprend aussi cinq ans d'interdiction d'exercer une activité impliquant un contact avec des mineurs, a indiqué à l'AFP l'avocat de Bruno Martini, Me Elie Dottelonde.

Pas d'autres victimes pour l'heure

"On essaie de le faire passer pour un monstre mais le procureur, en proposant une CRPC, a montré qu'il estimait que Bruno Martini ne représentait pas un danger" ni qu'il serait "détraqué", a souligné Me Dottelonde, remarquant qu'aucune obligation de soins n'avait été prononcée. Avant même l'issue judiciaire, les dirigeants de la LNH avaient appelé Bruno Martini à une rapide démission, se disant prêts dans le cas contraire à "rendre leur mandat pour entraîner l'organisation de nouvelles élections et la fin des fonctions du président". L'ex-gardien de l'équipe de France a, peu après cet appel, présenté sa démission "avec effet immédiat".

"Suite à (sa) démission, le comité directeur de la Ligue se réunira jeudi 26 janvier pour organiser l'intérim avant l'assemblée générale élective d'ores et déjà programmée le 7 mars prochain", a expliqué le LNH dans son communiqué officialisant le départ de Martini. Visé par une enquête depuis juin 2020 après la plainte d'un adolescent de 13 ans, Bruno Martini, 52 ans, a été interpellé lundi à Paris et placé en garde à vue, selon une source proche du dossier, confirmant une information de Franceinfo. Il a ensuite été déféré mardi, en vue de la CRPC. A ce stade, les enquêteurs n'ont pas eu connaissance d'autres victimes, a-t-on ajouté de source proche du dossier.