L'apnée en pleine mer rencontre un succès grandissant. (Illustration) 1:37
  • Copié
Axel May , modifié à
Alors que les mondiaux d’apnée se déroulent en Turquie depuis lundi, la pratique de la discipline est en plein boom en France. En moins de dix ans, le nombre de licenciés est passé de 1.000 à plus de 20.000 dans l'Hexagone. Conséquence directe, certains clubs arrivent à saturation.

La Turquie accueille toute la semaine les championnats du monde d’apnée. À Kas, près d’Antalya, la première journée, lundi, a souri aux Français. En poids constant monopalme, les Bleus ont brillé. Alice Modolo a pris la médaille de bronze et Arnaud Jerald est devenu champion du monde. De quoi booster encore un peu plus la pratique de l’apnée, qui est en plein boom en France.

Le Grand Bleu a fait découvrir la discipline au plus grand nombre

Si le film de Luc Besson, "Le Grand Bleu", a fait connaître en 1988 la discipline dans l’Hexagone, le boom de la pratique de l’apnée est beaucoup plus récent, souligne Olivia Fricker, monitrice membre de la fédération française de plongée, la FFESSM : "En moins de dix ans, les pratiquants en clubs sont passés d’environ 1.000 à plus de 20.000 licenciés", chiffre bien plus important en ajoutant la pratique loisir. Conséquence : les clubs arrivent à saturation. "Un exemple, dans mon petit club, en province, on est une soixantaine de pratiquants et on a refusé plus de 30 personnes à la rentrée", regrette Olivier Fricker.

L’apnée, une discipline dans l’air du temps

Si les entraînements se font majoritairement en piscine, l’objectif est bien sûr de plonger en milieu naturel. Pour le champion du monde Arnaud Jerald, ce boom de la discipline s’explique parce qu’elle est dans l’air du temps : "Certains s’y retrouvent sur l’écologie, d’autres s’y retrouvent sur le développement personnel, d’autres encore sur la performance pure. Je pense que c’est un sport qui va toucher de plus en plus de personnes."

Arnaud Jerald, auréolé de son nouveau titre de champion du monde, ajoute que pour se faire plaisir en apnée, un masque et des palmes suffisent. Pas besoin, comme lui, de descendre à plus de 120 mètres !