JO Tokyo 1:36
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Ugo Pascolo
Invité de "C'est arrivé demain" dimanche sur Europe 1, le directeur adjoint du quotidien "L'Équipe", Jean-Philippe Leclaire, estime que le Comité international olympique joue sa survie dans la tenue des JO de Tokyo 2021. Une annulation enverrait selon lui un message terrible aux villes qui acceptent encore d'accueillir la quinzaine olympique.
INTERVIEW

Le coronavirus va-t-il tuer les Jeux olympiques ? Malgré une situation sanitaire mondiale inquiétante à cause de l'apparition des variants du Covid-19, et un état d'urgence décrété au Japon au mois de janvier, les membres du Comité international olympique militent pour une tenue comme prévu des JO de Tokyo 2021 entre le 23 juillet et le 8 août. Car selon le directeur adjoint du quotidien L'Équipe, Jean-Philippe Leclaire, les organisateurs des JO joue "un peu leur peau" dans ce dossier.

Une annulation serait un "message catastrophique pour les villes candidates"

"Les Jeux olympiques sont attaqués de toutes parts", rappelle-t-il au micro de C'est arrivé demain sur Europe 1. Ils sont jugés "trop dispendieux, trop nationalistes, pas assez verts… On les accuse aussi de laisser des 'éléphants blancs', des installations sportives qui ne servent à rien etc.". Mais malgré ce contexte de défiance grandissant envers cette compétition internationale, le CIO est toujours parvenue avec la régularité d'un métronome à organiser sa quinzaine, excepté pendant les deux guerres mondiales et le report des JO nippons de 2020. 

" Ce serait un message catastrophique envoyé à toutes les villes candidates "

Annuler purement et simplement les JO de Tokyo à cause du coronavirus "serait un affront terrible" selon Jean-Philippe Leclaire, qui estime que ce dernier "aura du mal à s'en remettre". "Si vous avez une ville comme Tokyo, qui va a priori dépenser 12 milliards pour accueillir les Jeux qui ne peut pas les organiser et qui doit attendre 2032 avec des frais supplémentaires, c'est un message catastrophique envoyé à toutes les villes candidates."

D'autant que ces dernières ne se bousculent plus au portillon pour accueillir cet événement très couteux. "Il y en a même de moins en moins", selon le directeur adjoint qui rappelle par exemple que Rome a déjà refusé à deux reprises d'accueillir les Jeux, pour l'édition 2020 et pour l'édition 2024.