Antoine Vayer : "Chris Froome n'est pas crédible"

© LIONEL BONAVENTURE / AFP
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Axel May, Jihane Bergaoui, édité par G.P.
Après des mois de polémique, l'Union cycliste internationale (UCI) a blanchi le quadruple vainqueur du Tour de France. Mais la présence du coureur sur la Grande Boucle n'a pas fini de faire parler.
INTERVIEW

Samedi sera donné le départ du Tour de France, de Noirmoutier, et Chris Froome sera bien sur la ligne de départ. Le quadruple vainqueur a obtenu l'annulation des poursuites de la Fédération Internationale, malgré son contrôle de septembre dernier sur le Tour d'Espagne, avec dans les urines, un taux de salbutamol, médicament anti-asthmatique, deux fois supérieur à la dose maximale autorisée.

"Une énorme catastrophe". Pour Antoine Vayer, ancien entraîneur de l'équipe Festina et auteur de nombreux ouvrages sur le dopage, cette nouvelle "est une énorme catastrophe". "Chris Froome n'est pas crédible. Personne, dans la rue en France ou ailleurs, trouve qu'il est propre et qu'il représente quelques chose d'un point de vue sportif", estime le spécialiste.

"Quand on le voit monter le mont Ventoux en 2013, avec des accélérations fulgurantes qui n'ont aucun sens, je n'ai pas attendu de savoir s'il avait pris trop de salbutamol pour penser qu'il n'avait aucune crédibilité au niveau sportif", affirme Antoine Vayer. L'ancien entraîneur de Festina, aujourd'hui connu pour ses prises de positions contre le dopage, tranche même : "Au travers de ses performances, Froome est soit le plus grand tricheur ou le plus grand coureur de l'Histoire du cyclisme".

La Sky préparée. Une chose est sûre, Chris Froome sera bien au départ de la course samedi et il tentera de remporter son cinquième Tour de France. Et la Sky n'aime pas l'imprévu. La formation britannique devrait donc encore plus protéger son leader. Dans le peloton, où certains coureurs avaient dénoncé sa présence, ses coéquipiers seront là pour l'encadrer.

Aux départs et aux arrivés des étapes, Chris Froome aura son garde du corps, comme lors du Giro et lors du Tour d'Espagne. Christian Prudhomme, le patron de la Grande Boucle, en appelle lui à "la bienveillance du public" au micro d'Europe 1, conscient évidemment de ne pas pouvoir contrôler les millions de personnes présentes sur les routes du Tour.