Un affront à laver

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Par Régis Aumont , modifié à
Corrigé à Madrid (0-4) voilà quinze jours, l'Olympique Lyonnais accueille le Real mercredi soir avec la ferme intention de montrer un autre visage. Une rencontre d'autant plus importante pour les hommes de Rémi Garde que l'Ajax Amsterdam leur a chipé la deuxième place du groupe D avant la 4e journée de la Ligue des champions. Mais il faudra un OL au top de sa forme pour espérer contrarier l'armada madrilène.

Corrigé à Madrid (0-4) voilà quinze jours, l'Olympique Lyonnais accueille le Real mercredi soir avec la ferme intention de montrer un autre visage. Une rencontre d'autant plus importante pour les hommes de Rémi Garde que l'Ajax Amsterdam leur a chipé la deuxième place du groupe D avant la 4e journée de la Ligue des Champions. Mais il faudra un OL au top de sa forme pour espérer contrarier l'armada madrilène. Il y a des défaites qui marquent plus que d'autres. Humiliés (0-4) sur la pelouse de Santiago-Bernabeu il y a deux semaines, les Lyonnais, bien que relancés par deux victoires sur Saint-Etienne la semaine dernière, gardent encore en mémoire leur cauchemardesque soirée à Madrid. Jamais le club n'avait reçu une telle correction en Ligue des champions. Et ce face à un adversaire qui lui avait déjà infligé un 3-0 en mars dernier lors du match retour des huitièmes de finale de la même compétition. L'heure est donc au rattrapage pour les hommes de Rémi Garde, un entraîneur désormais privé de Bastos en plus de Lisandro, mais qui a récupéré il y a peu Ederson et Gourcuff, ce dernier buteur samedi lors du deuxième derby remporté en trois jours face aux Verts. Les victoires contre Saint-Etienne ont permis à Lyon de rebondir après une semaine précédente ponctuée par deux lourdes défaites, à Madrid donc, puis à Lille (1-3). Mais à l'heure de la revanche face aux Espagnols, les Lyonnais, à l'image de Bernard Lacombe, ne sont pas dupes. "Le Real s'annonce un adversaire d'un autre niveau, prévient le conseiller du président Aulas, un match encore plus compliqué. A nous de hisser notre niveau d'engagement parce qu'après le non-match de l'aller où l'on s'est tous fait bouger, j'espère que les joueurs auront de l'orgueil." Marquée psychologiquement par la démonstration réalisée par Ronaldo and co lors du match aller, la troupe de Rémi Garde se doit de montrer autre chose à Gerland. Garde: >"Nous ne sommes pas dans le même état d'esprit qu'avant le match aller""A Madrid, on avait l'impression de voir des seniors affronter des cadets et ça, c'est difficile à accepter, poursuit Lacombe, entraîneur de l'OL entre 1996 et 2000. Là, on a la chance d'avoir un match retour, chez nous, devant notre public, où, par le passé, ça s'est souvent bien passé, même s'il y avait d'autres joueurs, un autre entraîneur. Voilà, c'est à nous de démontrer que le fossé vu à l'aller peut être un peu comblé." Sans doute moins loin de la valeur du Real que le match d'il y a quinze jours l'avait laissé croire, Lyon, même à Gerland, partira toutefois dans la peau de l'outsider face aux leaders de la Liga et leur armada offensive, déjà auteurs de 32 buts en 10 matches de championnat. Les Rhodaniens savent désormais que chaque erreur se paie cash et qu'il leur faudra être à 150% pour espérer obtenir un résultat. Car à l'heure d'aborder les matches retours de cette première phase, Lyon a besoin de points. Si la première place semble promise au Real (9 points), la lutte s'annonce serrée avec l'Ajax Amsterdam pour le deuxième fauteuil qualificatif. Les Néerlandais, qui viendront à Gerland lors de la prochaine journée, comptent également quatre unités au compteur et auront l'occasion d'en ajouter trois de plus mercredi soir lors de la venue du Dinamo Zagreb, lanterne rouge avec zéro point. Pour ne pas se trouver dans une situation inconfortable, les Lyonnais feraient bien de ne pas rester fanny après les deux actes face à Madrid. "Nous ne sommes pas dans le même état d'esprit qu'avant le match aller", prévenait Rémi Garde mardi à la veille de ce nouvel affrontement de gala. Il vaudrait mieux pour Lyon.