Un Open sous contrôle

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'Open EDF de Paris sera l'occasion, ce week-end, de voir s'affronter, à la Croix-Catelan, les cadors de la natation avant les Mondiaux de Rome. Une épreuve pour laquelle la FFN a choisi d'interdire les combinaisons tant décriées anticipant ou pas la décision de la Fina prévue lundi prochain.

L'Open EDF de Paris sera l'occasion, ce week-end, de voir s'affronter, à la Croix-Catelan, les cadors de la natation avant les Mondiaux de Rome. Une épreuve pour laquelle la FFN a choisi d'interdire les combinaisons tant décriées anticipant ou pas la décision de la Fina prévue lundi prochain.On craignait le chaos dans le cadre feutré de la Croix-Catelan. A l'image du cirque navrant observé lors des championnats de France, à Montpellier, en avril dernier, la perspective de voir la Fédération française de natation laisser faire, sans prendre position, était réelle, en même temps que celle d'assister à une nouvelle surenchère dans les records pour discréditer un peu plus encore une natation mondiale tourneboulée par des combinaisons tout polyuréthane prêtes à faire imploser tout une discipline.La Fédération française de natation (FFN), après les décisions sans ambiguïté des organisateurs du Mare Nostrum, a su prendre in fine ses responsabilités sur ce dossier brûlant des combinaisons en interdisant le tout polyuréthane lors de son Open EDF, troisième du nom. Un rendez-vous parisien qui aurait pu souffrir de la concomitance avec l'annonce d'un verdict décisif pour l'avenir de la natation mondiale, la décision finale de la Fédération internationale (Fina), qui bat là tous les records en matière d'inconséquence, concernant l'homologation des dites combinaisons (*).La décision de la Fina sur l'homologation des combinaisons reportéePrévue initialement ce vendredi, l'annonce de la Fina, en cours de compétition à Paris, aurait contribué à brouiller un peu plus les cartes. Au lieu de quoi, les instances internationales, pressées par la FFN, ont accepté de reporter leur décision à lundi prochain, date à laquelle on saura si les Mondiaux de Rome cet été (26 juillet-2 août) seront ou non ouverts au tout polyuréthane. La dernière tendance laisse à penser que la raison va finir par l'emporter. Pourtant, venu d'Italie, l'écho d'une confiance inébranlable de la part des dirigeants de la firme transalpine Jaked, prête à tous les recours pour voir son modèle autorisé, inquiète...D'ici lundi, en attendant, place au sport à Paris, où les membres de l'équipe de France sélectionnée pour Rome, la plupart grâce à la Jaked 01, adoptée à Montpellier, mais dont ils sont aujourd'hui dépossédés, vont tenter de retrouver des repères. Car si pour un Alain Bernard ou un Frédérick Bousquet, capables sur leur talent et leur statut de surmonter la déstabilisation ainsi occasionnée, combien de nageurs et nageuses tricolores risquent-ils de boire la tasse... (*) C'est à Lausanne, ce jeudi et vendredi, un mois après l'annonce d'une première décision, qui n'en était pas une puisque le 19 mai dernier, la Fina, si elle avait recalé la Jaked 01 et ses équivalents tout polyuréthane, avait également accordé aux fabricants un délai de 30 jours permettant de retoucher leurs modèles, que les instances internationales vont rendre leur verdict. Une commission composée de six membres, dont un issu des nageurs et un issu des entraîneurs, tient ainsi entre ses mains l'avenir de tout un sport.