Un Euro sans défense

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Roland Richard (du Team Club Euro 2012) , modifié à
EURO - La compétition ne fait pas la part belle à la défense.

Une grande compétition internationale se remporte toujours avec une défense solide. Peu d’exceptions viennent tordre le cou à cette idée. Or pourtant, plusieurs éléments permettent de penser que cette année, l’Euro viendra désavouer ce principe et couronner avant tout l’équipe qui aura su marquer le plus de buts.

En effet, au cours de cette phase de poules, aucune sélection n’a terminé deux rencontres sans que ses filets ne tremblent. Toutes, sauf l’Espagne. Pourtant, la Roja souffre également au plan défensif à cause de l’absence de Carles Puyol. 

L’autre favorite, l’Allemagne de Bastian Schweinsteiger et de Manuel Neuer a, elle, encaissé un but face aux Pays-Bas (2-1) et un autre contre le Danemark (2-1). Si l’on s’arrête d’ailleurs un instant sur ces deux réalisations, on se rend compte qu’elles sont précisément survenues dans le cadre d’une défense laxiste. Le but de Van Persie pour les Hollandais intervient alors qu’aucun des trois défenseurs allemands ne vient au pressing sur l’attaquant d’Arsenal. Le but de Krohn-Dehli pour les Danois est tout de même le fruit d’une succession de deux têtes dans la surface allemande alors que les dix joueurs de champ allemands sont dans leur seize mètres.

La défense tricolore en difficulté

La France n’a pas non plus montré un meilleur visage. Face à la Suède ce mardi, l’insuffisance de la charnière a été flagrante. Adil Rami est sans doute éprouvé par sa belle saison à Valence tandis que Philippe Mexès peine à trouver ses marques après une longue blessure aux ligaments croisés antérieurs. Du but de Lescott face à l’Angleterre (1-1) jusqu’à l’ouverture du score d’Ibrahimovic (au milieu de trois défenseurs tricolores), l’arrière-garde française n’a pas fait preuve d’une solidité indispensable au niveau international. 

En somme, toutes les grandes équipes sont en rodage sur le plan défensif, y compris l’Italie qui d’habitude est exemplaire dans ce secteur. Et c’est une véritable singularité de cet Euro. A voir si les équipes densifieront leur jeu défensif durant les matchs à élimination directe qui débutent ce mercredi. Quoi qu’il arrive, les spectateurs ne s’en plaindront pas, le spectacle est au rendez-vous en Pologne et en Ukraine !