Tsonga: "Un peu plus outsider..."

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Propos recueillis par Régis AUMONT , modifié à
A quelques jours du début des Internationaux de France, à l'issue d'un bon match exhibition remporté face à Stanislas Wawrinka (6-2, 7-6) sur la terre battue de Rueil-Malmaison, Jo-Wilfried Tsonga se sent bien. Heureux d'être épargné par les blessures, le Manceau espère être capable d'atteindre la deuxième semaine à Roland-Garros. Un tournoi pour lequel il voit bien Novak Djokovic poursuivre son exceptionnelle série.

A quelques jours du début des Internationaux de France, à l'issue d'un bon match exhibition remporté face à Stanislas Wawrinka (6-2, 7-6) sur la terre battue de Rueil-Malmaison, Jo-Wilfried Tsonga se sent bien. Heureux d'être épargné par les blessures, le Manceau espère être capable d'atteindre la deuxième semaine à Roland-Garros. Un tournoi pour lequel il voit bien Novak Djokovic poursuivre son exceptionnelle série. Jo-Wilfried, pourquoi avoir choisi de venir jouer à Rueil-Malmaison la semaine avant les Internationaux de France ? Parce que c'est une occasion de bien préparer Roland-Garros. Les conditions de jeu y sont similaires. Ça permet aussi de jouer contre des bons joueurs. On peut régler les derniers petits détails. Il n'y a pas d'enjeu donc on est assez relâché mais en même temps on joue sérieusement car on sait que l'on prépare un gros tournoi. Comment vous sentez-vous physiquement ? Super bien. Je n'ai mal nulle part. Je suis en forme. Tout va bien depuis quelques mois et je croise les doigts. Il y a longtemps que cela ne m'était pas arrivé. Je me demande même si cela m'est déjà arrivé une seule fois dans ma carrière d'être épargné par les blessures sur une période si longue. Il faut que j'en profite. C'est un grand plaisir pour moi. Quel est votre objectif pour Roland-Garros ? Dans un premier temps j'aimerais atteindre la deuxième semaine. Et puis si j'y arrive, essayer de me libérer complètement pour faire de grands matches. Même si j'ai décidé de changer ma façon de jouer, Roland-Garros demeure une priorité. J'arrive avec de l'envie. Mais je ne vais pas faire du Noah ou du Rafter. C'est difficile aujourd'hui de faire du service-volée tout le temps. Mais il faut rester agressif et être dans le terrain pour imposer son rythme. On le voit avec Novak (Djokovic), c'est le tennis qui fonctionne aujourd'hui. "Je ne suis pas tout seul" En parlant de Dkokovic, que vous inspire ce qu'il réalise actuellement ? C'est extraordinaire. Il peut gagner Roland-Garros. Quand on bat deux fois Nadal sur terre battue dans des tournois qui sont normalement les siens, bien sûr qu'on peut le faire. Je ne pense pas qu'il soit sur un nuage. On y est un jour, une semaine, voire deux semaines mais lui ça fait plus de six mois qu'il joue comme ça. C'est très impressionnant. D'autres joueurs ont dominé comme ça avant lui mais quand même. Pensez-vous qu'il peut battre Nadal à Paris sur un format plus long ? Sur ce que j'ai vu dernièrement, j'ai l'impression qu'il était même au-dessus de Nadal physiquement. Il était à peine essoufflé sur le court, ce qui n'était pas le cas pour lui par le passé. Il me semble supérieur. Il n'y a pas de raison pour que les matches en trois sets gagnants soient un obstacle pour lui. Où en êtes-vous dans votre recherche d'entraîneur ? Je cherche toujours. J'en suis toujours au même point. On ne trouve pas du jour au lendemain une personne en qui on a une grande confiance. Mais je ne suis pas tout seul, et je ne le serai jamais. Il y a des gens autour de moi, qui sont dans le tennis ou pas d'ailleurs. Je peux leur demander conseil. Je suis entouré. Comment gérez-vous votre régression au classement ATP (il est aujourd'hui 18e, ndlr) ? Je me sens un peu plus outsider qu'attendu. Mais dans le fond ça ne change pas grand-chose. On le remarque en fait surtout lors des tirages au sort des tableaux. Je suis moins bien protégé qu'auparavant. C'est ce qui est embêtant. Mais quand on est sur le court, ce n'est pas quelque chose à laquelle on pense.