Toniutti: "Terminer dans les quatre"

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Propos recueillis par Martin ROY , modifié à
Ligue A, Coupe d'Europe, Ligue mondiale, Championnat du monde, à 21 ans, Benjamin Toniutti a déjà eu l'opportunité de s'illustrer dans bon nombre des plus grandes compétitions internationales. Après la séduisante épopée européenne de l'Arago, et malgré les pépins physiques de certains joueurs, le passeur sétois espère arriver à titiller le leader, Tours, samedi, à l'occasion de la 18e levée de Ligue A.

Ligue A, Coupe d'Europe, Ligue mondiale, Championnat du monde, à 21 ans, Benjamin Toniutti a déjà eu l'opportunité de s'illustrer dans bon nombre des plus grandes compétitions internationales. Après la séduisante épopée européenne de l'Arago, et malgré les pépins physiques de certains joueurs, le passeur sétois espère arriver à titiller le leader, Tours, samedi, à l'occasion de la 18e levée de Ligue A. Benjamin, cette défaite face à Trévise (3-2, 3-2) lors du Challenge round de la Coupe d'Europe vous laisse-t-elle des regrets ? Oui et non, un petit peu de regrets parce qu'on ne passe pas loin de l'exploit. Je suis persuadé que c'était jouable sur les deux matches, mais il faut se dire qu'on a quand même titillé le top niveau européen. Qu'est-ce qui vous a manqué pour parvenir à retourner la situation en votre faveur ? Un petit peu de réussite. On était peut-être à court physiquement sur les cinquièmes sets. Cette équipe de Trévise, lors des deux tie-breaks, a su faire la différence dans le secteur service-réception. Que retenez-vous de votre honorable parcours sur la scène européenne ? Beaucoup d'émotion, beaucoup de joie. Le but était de passer un tour en début de saison, on en passe trois, avec notamment deux qualifications mythiques face aux Ukrainiens et aux Belges, à domicile, lors du golden set. Ce sont vraiment des grands moments. On se souviendra tous également de la salle qui était pleine à craquer, même deux heures avant le match. Après avoir disputé 15 sets en une semaine, c'est un tout autre défi qui se profile avec la réception du leader tourangeau, un autre cador européen. Tours n'est pas passé loin d'éliminer Moscou en Ligue des champions. C'est une très grosse équipe du Championnat de France qui a notamment fait un gros recrutement cette année pour arriver loin en Coupe d'Europe. Ce sera encore un gros match à disputer. C'est vraiment important pour nous d'avoir des matches de haut niveau tous les trois jours, c'est comme ça qu'on progresse. "Terminons dans les quatre, et on pourra vraiment dire qu'on a fait une belle saison" Après avoir contrarié Trévise, pensez-vous avoir les armes pour titiller à nouveau cet autre gros calibre européen, comme vous aviez su le faire lors du match aller (3-1) ? C'est vrai qu'on les avait battus chez eux au match aller, mais il ne faut pas oublier qu'ils avaient des pépins physiques à ce moment-là avec Rafael Redwitz qui n'avait pas pu jouer et Loïc De Kergret qui était un peu en souffrance. Maintenant, c'est à nous d'être dans cette configuration avec notamment Jovica Simovski, notre pointu, qui ne pourra pas jouer parce qu'il a une entorse et Manu Ragondet et Rémi Granier qui avaient récemment la grippe. On n'est pas dans les meilleures conditions pour jouer cette équipe de Tours. Mais Junot Mistoco a prouvé qu'il était capable de remplacer Simovski pendant sa blessure donc on a nos chances. Pensez-vous avoir une chance de prétendre au sacre cette saison ? Tant qu'on est dans la course, pourquoi pas ? La saison est encore longue. L'objectif, c'était d'être dans les huit. Si on peut rester dans les quatre pour avoir la possibilité de jouer le match d'appui du quart de finale à domicile, ce serait encore mieux. Pour l'instant, cet objectif n'est pas encore dans nos têtes, on prend les matches les uns après les autres et on verra bien ou cela nous mènera. Au rythme auquel vous avancez, les play-offs se profilent à grands pas, non ? Oui, c'est sûr qu'on est bien partis pour terminer dans les huit. Maintenant, terminons dans les quatre, et à ce moment-là, on pourra vraiment dire qu'on a fait une belle saison. Une participation à une Coupe d'Europe en club, une Ligue mondiale et un Championnat du monde avec l'équipe de France, à 21 ans, vous avez déjà un beau CV... Oui, c'est sûr, mais le volley-ball, c'est avant tout un sport collectif. Et tout cela n'est pas arrivé par hasard, c'est parce qu'à côté de moi, à Sète, il y avait une équipe fantastique et un recrutement qui a été mis en place par le club pour performer, avoir des résultats. C'est aussi et surtout grâce à cela. "J'aimerais jouer une Ligue des champions" Avez-vous des envies d'ailleurs, que ce soit en France ou à l'étranger ? Pour l'instant, non. Je suis très bien à Sète, je suis encore sous contrat jusqu'à l'année prochaine. Je ne réfléchis pas trop à cela. Bien sûr que des clubs essaient de me récupérer, mais je suis sous contrat avec Sète, il n'y a donc pas de négociation possible. Quel est votre objectif à plus ou moins long terme ? Je viens de jouer une Coupe CEV. J'aimerais dans le futur jouer une Ligue des champions, avec Sète, si possible. Le volley semble être une affaire famille chez les Toniutti... Oui, c'est une affaire de famille, ma soeur a été professionnelle à Cannes, elle a gagné une Ligue des champions. Mon frère fait aussi du volley à plus bas niveau. Mon père était président du club dans lequel j'ai grandi, et ma mère a également fait un petit peu de volley. J'étais dans les salles très petit, en fait. Quel est votre meilleur souvenir en tant que volleyeur professionnel ? Ce n'est pas facile de répondre à cette question. Mais je vais dire la victoire au match retour des demi-finales des play-offs, à Cannes, l'an passé. On avait gagné 3-0. Un très bon souvenir.