Thil enfonce Nantes

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M. B. , modifié à
Les Canaris vont mal. Très mal. Alors qu'ils pensaient obtenir le point du match nul, les Nantais se sont inclinés face à Boulogne, ce lundi à la Beaujoire, en clôture de la 29e journée de Ligue 2 (2-1). Un nouveau revers qui condamne les hommes de Philippe Anziani à lutter pour le maintien tandis que Boulogne, pas malheureux sur le coup, profite de cette victoire pour revenir à seulement 1 point du podium.

Les Canaris vont mal. Très mal. Alors qu'ils pensaient obtenir le point du match nul, les Nantais se sont inclinés face à Boulogne, ce lundi à la Beaujoire, en clôture de la 29e journée de Ligue 2 (2-1). Un nouveau revers qui condamne les hommes de Philippe Anziani à lutter pour le maintien tandis que Boulogne, pas malheureux sur le coup, profite de cette victoire pour revenir à seulement 1 point du podium. Des sifflets révélateurs des maux nantais. La Beaujoire n'a pas aimé et peut ruminer une amertume tenace. Ces Canaris-là n'apportent que très peu d'assurances et l'opération maintien s'annonce véritablement ardue. Une rencontre qui leur a glissé des mains en toute fin de match, alors qu'ils avaient eu le mérite de se relever d'un premier acte d'une faiblesse inquiétante. Il est dit que rien ne veut sourire à ces Nantais qui ont concédé en toute fin de rencontre le 11e but de Grégory Thil cette saison. Les hommes d'Anziani peuvent regarder anxieusement vers le bas, ils n'ont que 5 points d'avance sur Metz, le premier relégable. Un duel face à Boulogne marqué avant l'heure comme une rencontre de la plus haute importance. Mais l'entame des coéquipiers de Bruno Cheyrou n'est pas à la hauteur et les espoirs du public de la Beaujoire sont rapidement douchés. Le temps d'entrevoir une reprise de Cheyrou (6e) et Salibur, 20 ans et deuxième titularisation seulement, s'échappe sur le flanc droit, il déborde Djilobodji qui le percute. L'arbitre, M. Chaoui, n'hésite pas et désigne le point de penalty. Une sanction que Thil transforme en force (1-0, 8e). Voilà Nantes déjà mal embarqué... Une situation d'autant plus dommageable que le jeu des Canaris fait peur à voir. "On s'était bien préparé mais on prend un but rapide, c'est compliqué mais il faut travailler et rester en place", lâche Philippe Anziani à l'antenne d'Eurosport. Nantes revient puis coule Rester en place mais oser aussi. Or, mis à part une tentative lointaine de Vainqueur (18e), une tête de Rodelin (22e) voire une belle accélération de Gakpé mal conclue par Djordjevic qui ne cadre pas (24e), il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. En face, Boulogne n'est pas transcendant mais reste bien calé sur ses bases et cela suffit amplement. Un dribble de Salibur ou une accélération de Pajot suffisent à déséquilibrer des Nantais qui profitent d'une belle sortie de N'Dy Assembe devant Yatabare pour éviter le pire (33e). Le Boulonnais remet ça quelques minutes plus tard avec une frappe au premier poteau détournée par le portier (39e). La fin de ce premier acte est marquée par des blessures de Rodelin et de Matheus pendant les arrêts de jeu. Deux nouveaux coups durs pour Philippe Anziani qui lance à la reprise Trebel et Sasso pour les remplacer. Un double changement qui n'a rien de tactique malgré tout, Trenel apporte sa vivacité et se met en évidence en obtenant un corner ou en servant parfaitement Gakpé qui ne cadre pas (51e). Nantes se réveille doucement et réalise enfin un enchaînement digne de ce nom avec Vainqueur et Capoue à l'origine et Djordjevic à la conclusion (1-1, 60e). Les Canaris manquent même de prendre l'avantage dans la foulée avec ce coup franc de Gakpé qui manque de tromper Bague (63e). Nantes va mieux mais ne parvient pas véritablement à le montrer. Alors que le jeu s'équilibre (par le bas), et que le match nul se profile à l'horizon, Atik, entré en jeu à la place d'un Salibur remuant (73e), lance parfaitement Grégory Thil, le capitaine boulonnais enchaîne parfaitement le contrôle et une frappe croisée qui fait mouche (2-1, 89e). Nantes est KO debout. Et pas vraiment récompensé de ses efforts. Pour Boulogne, c'est évidemment un succès bénis. Sans briller, les hommes d'Estevan se replacent à la sixième place à un point du podium et à deux du leader. Le coup parfait.