Schalke prolonge le plaisir

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François TESSON Br De Sports.fr , modifié à
Loin du compte en Bundesliga, Schalke 04 continue de surprendre sur la scène européenne. Les hommes de Felix Magath se sont qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des champions pour la deuxième fois de leur histoire. Après le nul ramené d'Espagne (1-1), les coéquipiers de Raul ont fini le travail en dominant Valence ce mercredi à la Veltins Arena (3-1) dans un match ouvert, où tout le monde aura eu sa chance.

Loin du compte en Bundesliga, Schalke 04 continue de surprendre sur la scène européenne. Les hommes de Felix Magath se sont qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des champions pour la deuxième fois de leur histoire. Après le nul ramené d'Espagne (1-1), les coéquipiers de Raul ont fini le travail en dominant Valence ce mercredi à la Veltins Arena (3-1) dans un match ouvert, où tout le monde aura eu sa chance. Le public de la Veltins Arena ne s'était pas trompé au moment du coup d'envoi en brandissant des écriteaux "Pro-Magath" et "Manu bleib" (*). Car, oui, Felix Magath, dont le départ en fin de saison était évoqué dans les gazettes allemandes ce mercredi, est bien parvenu à qualifier Schalke 04 pour les quarts de finale de la Ligue des champions, pour la seconde fois de son histoire. Et oui, le 10e de Bundesliga, transfiguré, est bien parvenu à dominer le troisième de Liga, Valence (3-1), grâce notamment à un Manuel Neuer, convoité par le Bayern Munich, impérial dans les cages. Mais ce que les supporters allemands n'avaient probablement pas vu venir, c'est que le vrai héros du match, l'homme qui a débloqué la situation, n'est autre que le jeune Mario Gavranovic. Si Raul avait inscrit un but importantissime à l'aller au Mestalla (1-1), le meilleur buteur de l'histoire de la Ligue des champions a laissé la vedette à l'international espoir suisse, et au Péruvien Jefferson Farfan, auteur d'un doublé. Remplaçant habituel, au mieux, du Néerlandais Huntelaar, blessé, Gavranovic, qui n'avait marqué jusqu'alors qu'en Coupe d'Allemagne, a fait basculer la rencontre en faveur des locaux, peu avant l'heure de jeu. Valence a beaucoup gâché Malgré son avantage acquis à l'aller (76,6% de chances de passer avec un nul 1-1 à l'extérieur), Schalke n'a jamais calculé au cours de cette rencontre. Dès l'entame, ce sont les Allemands, poussés par la Veltins Arena, qui impriment le rythme, même si les premières occasions sont espagnoles. Sur un corner joué en retrait par Joaquin, Mathieu, complètement seul aux 20 mètres, rate de peu le cadre (8e). Un avertissement suivi d'effet puisqu'après un bon travail de Topal, qui parvient à centrer fort après deux crochets, Ricardo Costa catapulte de la tête, involontairement ou non, le ballon dans les filets de Neuer (1-0, 17e). Un gros coup de massue pour les hommes de Magath, sonnés. Aduriz (21e) puis Mata (38e) sont proches d'enfoncer le clou, mais pèchent dans la finition. C'est finalement un coup de patte magistral de Farfan qui va réveiller le public de la Ruhr. Sur un coup franc à l'entrée de la surface, obtenu par Gavranovic, le Péruvien enroule par-dessus le mur, et trouve la lucarne de Guaira (1-1, 40e), pour remettre les deux équipes à égalité parfaite sur les deux matches. A peine le temps pour Valence de digérer que les Allemands vont reprendre l'avantage rapidement en seconde période. Sur un centre de Kluge, Guaita passe au travers avec sa sortie, le ballon revient dans les pieds de Farfan, qui frappe fort sur Guaita. Le ballon est relâché sur Gavranovic qui a bien suivi, et marque avec l'aide des deux poteaux (2-1, 52e). Une récompense aussi juste pour l'attaquant suisse, dans tous les bons coups, que cruelle pour les Espagnols, qui ne parviendront jamais à rentabiliser leur supériorité technique. Aduriz vendange en effet par deux fois le ballon du 2-2. D'abord sur un centre de Mathieu, où Höwedes se troue, l'attaquant ché rate le cadre grand ouvert (57e), puis il perd son duel face à Neuer, auteur d'une claquette exceptionnelle (58e). C'est ensuite Tino Costa, à peine entré en jeu, qui déchire complètement sa reprise du droit sur un centre de Soldado, alors qu'une reprise du gauche semblait s'imposer (72e). Enfin, Mathieu, retenu par Farfan à la limite du penalty, se heurte à son tour à Neuer (85e). Trop de gâchis, dont Schalke va profiter. Si Gavranovic trouve d'abord le poteau (81e) puis la barre sur un lob sublime (90e), Farfan, au bout du temps additionnel, va venir crucifier Guaita, en envoyer définitivement Schalke au paradis (3-1, 90e+3). (*) "Manu, reste"