Ronaldo, le défi espagnol

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EURO - La star du Real Madrid affronte mercredi, en demi-finales, l'Espagne tenante du titre.

Et si c'était l'Euronaldo ? Vilipendé par la presse après deux premiers matches décevants, face à l'Allemagne (0-1) puis au Danemark (3-2), Cristiano Ronaldo a ensuite ressuscité pour (re)devenir l'homme-clé des deux dernières victoires portugaises, face aux Pays-Bas (2-1) et à la Grèce (1-0), avec trois buts à la clé.

Cristiano Ronaldo, 930

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Et voilà "CR7" en tête du classement des buteurs et de nouveau en liste pour décrocher un deuxième Ballon d'Or en fin de saison. La prochaine étape pour le capitaine de la Selecçao : l'Espagne, mercredi soir, en demi-finales. Un défi forcément savoureux pour celui qui, depuis 2009, porte le maillot du Real Madrid.

Pour beaucoup, ce duel Portugal-Espagne a des allures de clasico entre, d'un côté, la star du Real (mais aussi les défenseurs madrilènes Fabio Coentrao et Pepe), et, de l'autre, l'ossature du Barça, avec pas moins de cinq joueurs dans l'équipe-type venus des rangs blaugrana (Gérard Piqué, Sergio Busquets, Xavi, Andres Iniesta et Cesc Fabregas).

Un duel face à son coéquipier Casillas

Mais, dans les zones de vérité, "CR7" sera en opposition directe avec deux de ses partenaires en club, contre Alvaro Arbeloa sur le côté droit de la défense espagnole, et face à Iker Casillas, le gardien du Real et de la Roja. "Nous savons tous quel joueur il est", a expliqué Arbeloa. "Il a un style de jeu qui exige toujours d'être plusieurs à son contact. Il te demande d'être en alerte en permanence, mentalement et physiquement. Comme tous les plus grands joueurs, il te réclame de donner le meilleur de toi-même."

Cristiano Ronaldo, 930

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Le sélectionneur de l'équipe d'Espagne, Vicente del Bosque, est du même avis mais pense disposer de la solution pour le contrer. "Ronaldo est un joueur qui ne passe pas inaperçu", souligne le coach des champions du monde. "En plus, c'est un joueur de la Liga espagnole, qui joue dans un grand club, le Real. Quant aux moyens pour le freiner, le meilleur exemple, c'est le huitième de finale que nous avions livré lors du précédent Mondial. Grâce à un marquage permanent réalisé par plusieurs joueurs, nous avions alors bien contenu Ronaldo."

Et l'Espagne s'était imposée 1-0 avec une toute petite prestation de Ronaldo. Mais, quelques mois plus tard après ce fameux huitième de finale, le 17 novembre 2010, les deux pays s'étaient retrouvés en match amical, à Lisbonne. Et c'est cette fois le Portugal qui avait maîtrisé les débats sur le score sans appel de 4-0. Et Ronaldo avait marqué un but d'anthologie injustement refusé pour hors-jeu.

Ronaldo se joue de Piqué :

Malgré le talent de leur adversaire, les Espagnols n'entendent pas déroger à leur schéma de jeu. "Evidemment, je ne dis pas que nous n'avons pas analysé son jeu. Mais mercredi, nous continuerons à jouer selon nos principes habituels", a assuré Xabi Alonso, autre coéquipier de Ronaldo au Real. Ses coéquipiers, il ne faudra pas que Ronaldo les oublie, mercredi, comme cela fut parfois le cas par le passé. Car, avec Nani, Joao Moutinho ou Raul Mereiles à ses côtés, Ronaldo a le talent et les hommes pour éliminer l'Espagne. Et faire sien cet Euro.