Ranieri fait front

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ALEXANDRE SARKISSIAN , modifié à
Si la situation sportive de l'AS Roma n'a rien d'alarmante, au contraire, Claudio Ranieri doit composer avec les états d'âme de certains de ses joueurs et pas des moindres, comme Francesco Totti. A la veille du derby face à la Lazio, affiche des 1/8e de finale de la Coupe d'Italie, le coach des Giallorossi a réaffirmé son autorité. Il fait des choix pour le bien de l'équipe et demande le respect.

Si la situation sportive de l'AS Roma n'a rien d'alarmante, au contraire, Claudio Ranieri doit composer avec les états d'âme de certains de ses joueurs et pas des moindres, comme Francesco Totti. A la veille du derby face à la Lazio, affiche des 1/8e de finale de la Coupe d'Italie, le coach des Giallorossi a réaffirmé son autorité. Il fait des choix pour le bien de l'équipe et demande le respect. Nul n'est prophète en son pays dit le proverbe. Il a beau être né à Rome, Claudio Ranieri subit quasi quotidiennement les critiques plus ou moins masquées de la presse locale. Etre entraîneur des Giallorossi n'est déjà pas facile, l'ancien de Chelsea et de la Juventus doit en plus essayer d'arrondir les angles quand la crise couve. Ce qui fut le cas en début de saison lorsque les résultats n'étaient pas à la hauteur de l'attente permanente des supporters de la Louve. Après six journées, Totti et ses coéquipiers avaient essuyé trois revers face à Naples (2-0), Brescia (2-1) et surtout Cagliari (5-1). Ranieri avait alors adopté la politique du dos rond, justifiant notamment cette mauvaise passe par un effectif encore incomplet à cause de blessures et des joueurs à la recherche de leur meilleur niveau. Le temps et les résultats lui ont donné raison. Les Giallorossi ont remonté la pente pour occuper aujourd'hui la 4e place de Serie A à l'issue de la 20e journée, à six points du leader, l'AC Milan. Des Lombards que Menez et les siens ont battus à San Siro, 1-0, pour le dernier match de 2010 (17e j.). Le malaise Totti La situation sportive redressée, Claudio Ranieri n'en a pourtant pas terminé avec les polémiques. La dernière concerne ses relations avec Mirko Vucinic. Le Monténégrin avait très peu apprécié dimanche dernier d'être remplacé à 10 minutes de la fin de Cesena-Roma (0-1). "Je regrette son geste, nous en reparlerons tous les deux", avait commenté l'entraîneur romain. Mardi, à la veille du derby face à la Lazio comptant pour les huitièmes de finale de la Coupe d'Italie, les journalistes n'ont pas manqué de revenir à la charge. "Si j'ai vu Vucinic ? Non, je ne devais pas parler avec lui. Quand il veut, la porte est ouverte..." Un petit grain égaré dans la machine des Giallorossi, il n'en faut pas plus pour que les rumeurs annoncent le Monténégrin en partance. "Il doit comprendre que le club et moi-même voulons le garder. Il restera à 100%", contre Ranieri. Et quand Francesco Totti, icône du club de la famille Sensi, manifeste son irritation, l'attitude de son entraîneur ne varie pas. "Je veux du respect", avait-il lancé alors que l'entrée du capitaine de la Roma en toute fin de match à Gênes (91e) face la Sampdoria (1-2) avait déclenché un malaise. Une provocation de la part de Ranieri, pouvait-on également entendre. "Je fais mon métier d'entraîneur, je choisis et ils (les joueurs) doivent accepter mes choix. Quand il y a ce genre de choses, on pense au club. Je dois uniquement faire le bien de la Roma", a rappelé mardi Ranieri. A bon entendeur...