"Rafa VS Djoko" : le "Djoker" sans pitié

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EPISODE #6 - Sous les yeux de Nadal, Djokovic a dominé Richard Gasquet (6-4, 6-4, 6-2).

LE MATCH DU JOUR

Côté Djokovic. Dépité, Richard Gasquet. Après avoir lutté pendant deux sets, le Biterrois avait la mine déconfite dans le troisième set. Le 16e joueur mondial n'a rien pu faire contre un Djokovic (encore) en état de grâce. Le Serbe a réussi 34 points gagnants pour 15 fautes directes seulement et il a remporté 44 de ses 49 points sur première balle pour un pourcentage ahurissant de 90%. Break dans le premier jeu, break au septième jeu dans le deuxième set et double break dans le troisième, histoire d'asseoir sa domination. "La balle, il la prend tôt, et il reste favori dans ce tournoi", a confié Gasquet. Et comment.

L'ETAT DE FORME

Côté Djokovic. Mais où s'arrêtera-t-il ? Le "Djoker" a signé dimanche sa 41e victoire consécutive cette saison, sa 43e depuis la finale de Coupe Davis, en décembre 2010. Il n'est plus qu'à une victoire du record de John McEnroe. Ce record, il tentera de l'atteindre mardi, en quarts de finale, face à l'Italien Fabio Fognini, 49e mondial et qui a passé plus de quatre heures sur le court dimanche et a fini sa rencontre épuisé. On parle souvent de la glorieuse incertitude du sport, mais là, on voit mal comment 42 pourrait ne pas succéder à 41...

LES DECLAS

Côté Djokovic. "J'ai dû bosser". Interrogé sur son match du jour face à Gasquet, Djokovic a expliqué que celui-ci avait été bien plus difficile que ne le reflète le score. C'est de bonne guerre, mais franchement, il y a eu un monde d'écart entre les deux joueurs. "On tenait tous les deux bien nos jeux de service. J'ai réussi un bon jeu de retour par set et ça a suffi", explique le Serbe. Il le dit lui-même : il a accéléré quand il le voulait ! Ce "Djoker" ne serait-il pas un as de la dissimulation ?

Côté Nadal. "Je fais les choses de mon côté et lui, du sien." Invité sur la terrasse de France Télévisions dimanche, Rafael Nadal, polo blanc seyant sur les épaules, a délivré son habituel robinet d'eau tiède. C'est poli mais ça manque toujours autant d'aspérités. Ah si, alors qu'on lui demandait s'il allait regarder ou non le match Djokovic-Gasquet, il a répondu franchement : "oui, ce match m'intéresse." Pour commencer à déceler des failles chez son futur adversaire en finale ?