Prost : "Bourdais prend les choses négativement"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Comme après chaque Grand Prix, Alain Prost, le consultant Europe 1, a livré ses impressions sur le championnat du monde de Formule 1. Interrogé lundi soir dans l'émission Le Club Sports Europe 1, le quadruple champion du monde a abordé le problème de la pluie tout en donnant son avis sur Sébastien Bourdais.

Comme après chaque Grand Prix, Alain Prost, le consultant Europe 1, a livré ses impressions sur le championnat du monde de Formule 1. Interrogé lundi soir dans l'émission Le Club Sports Europe 1, le quadruple champion du monde a abordé le problème de la pluie tout en donnant son avis sur Sébastien Bourdais.C'est désormais une habitude après chaque manche du Championnat du Monde de Formule 1, Alain Prost, le consultant Europe 1 décrypte les faits marquants de chaque Grand Prix. Cette semaine, le Professeur a évoqué le problème de la pluie qui s'est abattue sur le circuit de Shangaï durant toute la course.Mais avant cela il est revenu sur le cas Sébastien Bourdais. Plus précisément sur le mental du pilote sarthois qui semble lui faire défaut en ce moment. Bourdais a notamment regretté que le Grand Prix de Chine se soit déroulé dans ces conditions climatiques et a ouvertement affirmé que la course n'aurait pas dû avoir lieu.Une attitude que Prost comprend sans y adhérer complètement : "Je pense que la pluie est plus un prétexte. La Toro Rosso était très bien sous la pluie. C'est plus le fait qu'il n'ait pas pu concrétiser, surtout face à Buemi car cela fait deux courses sur trois où il est un peu derrière. On a l'impression qu'il prend les choses de manière négative très vite et ça, ce n'est pas très bon pour lui. Il entre dans un système qui n'est pas très bon. C'est un constat, c'est à lui de corriger les choses", a déclaré le natif de Lorette."Oui, on pouvait rouler !"Loin de faire le procès de son successeur dans les paddocks, Prost tempère : "Mon rôle n'est pas de l'attaquer. On essaye d'expliquer les choses. Je comprends sa réticence sous la pluie. C'est plus sur son côté négatif", avant de poursuivre sans concession : "Aujourd'hui, avec la logique financière, annuler une course pour cause météo, il faut vraiment qu'on en soit à un point... là où on en était pas encore dimanche. Sur un circuit aussi large et moderne que la Chine, oui on pouvait rouler !".Le quadruple champion du monde, connu lui-même pour son refus de courir sous la pluie notamment en Australie en 1989, étaye ses propos : "Il avait une voiture pour être vraiment dans les points et sa déclaration aurait peut-être été différente à l'arrivée. Le fond du problème, c'est que les pilotes n'ont pas le pouvoir d'annuler ou d'arrêter une course avant le départ. Dans ces conditions, c'est compliqué de décider individuellement de ne pas partir mais c'est vrai qu'il y a toujours un risque inhérent à la pluie"."La confiance, ça se bâtit"Prost donne même un exemple concret en parlant du Grand Prix du Portugal à Estoril qui s'était déroulé sous une pluie battante en 1985, l'année de son premier titre : "Je voyais à peine le feu d'Elio de Angelis devant moi. Je me repérais avec le bruit de son moteur au freinage. Cela s'est terminé par un aquaplaning dans la ligne droite et j'ai fait huit ou neuf tête-à-queues... par chance".Le consultant Europe 1 admet qu'il avait pris pour position claire de ne pas prendre de risques superflus dans des conditions difficiles après l'accident tragique de Didier Pironi au Grand Prix d'Allemagne en 1982 et conclut en regrettant malgré tout la situation de Sébastien Bourdais : "C'est plus une question de confiance et la confiance, ça se bâtit. Pour Sébastien, c'est un peu dommage car il s'enlève un peu de confiance alors qu'on a vu que c'était un très bon pilote dans certains cas sous la pluie". Quoiqu'il en soit, les amateurs de F1 espèrent que le Grand Prix de Bahreïn, 4e étape de la saison, permettra aux monoplaces d'évoluer enfin sous un temps plus clément.