Porto, l'après Villas-Boas

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Grégory RICHARD , modifié à
Adversaire du FC Barcelone ce vendredi, pour la Supercoupe d'Europe, le FC Porto se présente à Monaco avec de nombreux points d'interrogation. La faute au départ tardif d'André Villas-Boas, parti entraîner Chelsea, et à la récente vente de Falcao à l'Atletico Madrid. Ce match face au Barça devrait donc avoir des allures de révélateur pour les hommes du nouveau coach Vitor Pereira.

Adversaire du FC Barcelone ce vendredi, pour la Supercoupe d'Europe, le FC Porto se présente à Monaco avec de nombreux points d'interrogation. La faute au départ tardif d'André Villas-Boas, parti entraîner Chelsea, et à la récente vente de Falcao à l'Atletico Madrid. Ce match face au Barça devrait donc avoir des allures de révélateur pour les hommes du nouveau coach Vitor Pereira. C'est une petite page du FC Porto qui s'est tournée cet été. Sept ans après le départ de José Mourinho, au lendemain du succès en Ligue des Champions, c'est son ancien assistant André Villas-Boas qui a mis les voiles durant l'intersaison, tout auréolé d'un triplé championnat-coupe-Ligue Europa. Un exil sur le tard vers Chelsea loin d'être du goût des fans des Dragoes, et qui pourrait bien annoncer une fuite de talents au sein du club portuan. À commencer par Falcao. L'attaquant colombien a ainsi rejoint l'Atletico Madrid en début de semaine, pour la coquette somme de 40 millions d'euros. Et d'autres joueurs cadres guetteraient les opportunités, à commencer par le milieu argentin Fernando, courtisé par la Roma, ou encore Hulk et Joao Moutinho, toujours séduits par le projet des Blues version Villas-Boas. Une possible vague de départs qui n'a pas pour autant pris au dépourvu le président Pinto Da Costa. Jugez plutôt: pas moins de neuf arrivées et près de 44 millions d'euros de recrutement cet été. Pas vraiment dans les habitudes d'une maison, jusque-là coutumière du plein bénéfice. Ainsi, de nouvelles jeunes pousses ont rejoint le dernier vainqueur de la Ligue Europa cet été, comme les défenseurs brésiliens de Santos Danilo et Alex Sandro (achetés 23 millions), les deux anciens du Standard Liège, Eliaquim Mangala et Steven Defour (pour 12,5 millions), sans oublier la future terreur annoncée, l'attaquant argentin de 18 ans, Juan Manuel Iturbe (ex-Cerro Portero, Paraguay). Un début d'exercice délicat Pas de révolution toutefois sur le terrain, sous les ordres du nouvel entraîneur en chef, et ancien adjoint de Villas-Boas, Vitor Pereira. Le onze titulaire a gardé la même ossature, avec un seul changement notable, le remplacement de Falcao par le jeune brésilien de 18 ans Kelvin, récent transfuge de Parana. Une stabilité annoncée qui n'empêche pas le champion du Portugal en titre d'être chahuté depuis la reprise de la Liga Sagres. Si Hulk a déjà fait parler la poudre en ce début de saison, avec 3 buts inscrits lors des deux premières journées, le jeu du FC Porto apparait pour le moment brouillon. Des prestations en demi-teinte agrémentées en plus de nombreuses polémiques au pays, après deux penalties jugées généreux, lors de la victoire à Guimaraes (1-0) et sur le but égalisateur face à Gil Vicente (3-1, ndlr). Pour rajouter de l'huile sur le feu, l'arbitre de la dernière rencontr des Dragoes était nul autre que Rui Silva, récemment suspendu deux ans pour l'affaire du sifflet doré, histoire de corruption dans laquelle était impliqué...le FC Porto. Autant dire que la transition Vitor Pereira reste compliquée, à l'heure d'affronter un FC Barcelone lui aussi perfectible mais déjà vainqueur d'une Supercoupe d'Espagne de haute volée. Les Catalans ont d'ailleurs donné le ton lundi, en martyrisant la défense de Naples, lors du trophée Gamper (5-0). L'affiche s'annonce en tout cas belle et pourrait déjà permettre à l'un des deux clubs de remporter un second titre cette saison, après les Supercoupes nationales. Un second titre pour les Dragoes qui ferait sans doute taire les premières critiques. Il ferait déjà oublier les deux précédents échecs du club portugais dans l'épreuve, en 2003 et 2004...