Phelps déjà comme un poison dans l'eau

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avec AFP , modifié à
COME-BACK - S'il n'a pas gagné, l'Américain a impressionné et pourrait redevenir une menace pour ses adversaires...
Phelps avec Lochte (930x620)

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Quand on a tout gagné dans sa vie - et quand on dit "tout", on veut dire notamment 18 médailles d'or olympiques -, après quoi peut-on encore courir ou nager ?  "Je reviens parce que cela m'amuse et parce que cela me fait plaisir", a simplement concédé Michael Phelps, qui a signé son retour à la compétition jeudi. "Je suis juste quelqu'un qui se fait plaisir dans une nouvelle expérience." Et cette nouvelle expérience a donc débuté jeudi dans un meeting au cœur des Etats-Unis, à Mesa, dans l'Arizona. Entamée avec le meilleur temps des séries sur sa distance de prédilection, le 100 m papillon, la première journée de sa deuxième carrière s'est conclue par une deuxième place en finale, derrière son habituel rival et compatriote, Ryan Lochte.

Phelps finit 2e derrière Lochte :

Phelps (930x620)

Cinquième chrono de la saison. Certes, ce meeting de Mesa ne proposait pas un plateau digne de championnats du monde ou de Jeux olympiques. Certes, le temps réalisé par Phelps jeudi soir (52"13) reste très éloigné de son record du monde (49"82 réalisé en 2009 avec une combinaison en polyuréthane) ou encore du temps qui lui a permis de devenir champion olympique à Londres (51"21).

Mais il s'agit néanmoins d'un chrono très encourageant pour quelqu'un qui n'a repris sérieusement l'entraînement que depuis quatre mois sous la houlette de son mentor, Bob Bowman, qui est également l'entraîneur de Yannick Agnel. Il s'agit même du cinquième meilleur temps de la saison, à 27 centièmes seulement du Japonais Takuro Fujii (51"84). "Ce matin (Jeudi matin), j'étais très anxieux, je n'avais jamais plus été aussi anxieux depuis mes 13 ans", a reconnu le champion américain. "Pour la finale, j'étais beaucoup plus calme et relâché, ce n'était peut-être pas un bon signe, du reste." Phelps a eu, de son propre aveu, des "battements hachés" et a signé selon lui "l'un des pires virages de sa carrière". Finalement, ce chrono est très prometteur...

Phelps en interview (930x620)

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Et maintenant ? Alors que le retour dans les bassins n'est jamais chose facile - on se souvient du demi-flop Laure Mandaudou (qui a quand même été championne d'Europe en petit bassin) et du flop Ian Thorpe (aujourd'hui en bien mauvaise santé) -, Phelps semble idéalement lancé. Mais pour aller jusqu'où ?

Le "poisson volant" ne semble pas trop le savoir lui-même : "c'est mon premier meeting, c'est une première course, il y a encore beaucoup à faire avant de décider si je continue ou pas", a-t-il concédé. Et plutôt que d'évoquer les Jeux olympiques de Rio, en 2016, qui semblent être à la source de son retour, Phelps a préféré conclure qu'il avait "réussi les minima pour les championnats des Etats-Unis cet été" sans préciser s'il allait y participer...

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