"Pellegrini, pas une Manaudou bis"

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avec Corinne Boulloud , modifié à
NATATION - Philippe Lucas, qui devrait entraîner l'Italienne, refuse de comparer les deux athlètes.

Philippe Lucas devait s'en douter. En acceptant de travailler avec Federica Pellegrini, l'ancienne grande rivale de Laure Manaudou, l'entraîneur a suscité certaines interrogations. Est-ce une façon de prendre une revanche sur son ancienne élève, partie à l'époque en Italie ? De boucler la boucle avec sa rivale ? Rien de tout cela. "Manaudou, c'est fini. Quant tu divorces, tu ne vas pas revoir ton mec pendant 20 piges", a expliqué l'entraîneur au micro d'Europe 1. "C'est fini cette histoire, même si je regrette de ne pas être allé jusqu'à Pékin. Elle est aux Etats-Unis, et moi je vais faire ma carrière de mon côté."

"J'adore les divas"

Pour Philippe Lucas, il n'est pas question non plus de faire un parallèle entre Manaudou et Pellegrini. "On ne peut pas comparer les deux. Ce sont deux grandes championnes qui se sont légèrement croisées à un moment. Et Federica n'est surtout pas une "bis". Elle était vice-championne olympique à Athènes à 16 ans, vice-championne du monde l'année suivante (sur 200 m ndlr). Et à partir du moment où elle s'est entraînée avec Alberto (Castagnetti), elle a enchaîné championne d'Europe (400 m en 2008), recordwoman du monde (200 et 400 m), championne du monde (200 et 400 m en 2009), à Rome, chez elle."

Federica Pellegrini bat le record du monde du 200 m :

Avec Pellegrini, Philippe Lucas va côtoyer une championne au caractère bien trempé. Mais ça ne lui fait pas peur. "J'adore les divas, donc ça tombe bien. (...) Quand je l'ai rencontrée dimanche, j'ai trouvé quelqu'un de déterminé, qui sait ce qu'elle veut. Elle est attachée à Vérone, mais s'entraîner à Paris, dans ce bassin de 50 m, c'est une opportunité." Pour le moment, il n'est question que d'"opportunité" car il reste encore quelques détails à régler avant de sceller la collaboration. "C'est en bonne voie, j'espère qu'on va travailler ensemble", précise Philippe Lucas.

"C'est en bonne voie" :

Quand on l'interroge sur la possibilité de retrouver Laure Manaudou en finale du 400 m des jJeux Olympiques, dans deux ans, à Londres, Philippe Lucas n'en a cure. "Je ne m'intéresse pas aux autres filles. On travaille pour une performance. Je m'occupe de mes nageuses et je fixe un temps à faire. Et je sais qu'avec ce temps défini, normalement, il y a 99% de chances de ne pas être emm..."