Paris tient sa finale

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Olivier CHAUVET , modifié à
Le Paris Saint-Germain n'a pas manqué l'opportunité de valider un nouveau billet pour le Stade de France en s'imposant, ce mercredi au stade Jean Bouin face à Angers, en demi-finales de la Coupe de France (3-1). Dominateurs dans le jeu, les Parisiens ont fait la différence grâce à Bodmer, Nenê et Hoarau. Les hommes de Kombouaré, tenants du titre dans la compétition, rejoignent ainsi Lille en finale.

Le Paris Saint-Germain n'a pas manqué l'opportunité de valider un nouveau billet pour le Stade de France en s'imposant, ce mercredi au stade Jean Bouin face à Angers, en demi-finales de la Coupe de France (3-1). Dominateurs dans le jeu, les Parisiens ont fait la différence grâce à Bodmer, Nenê et Hoarau. Les hommes de Kombouaré, tenants du titre dans la compétition, rejoignent ainsi Lille en finale. L'histoire d'amour entre le PSG et la Coupe de France se poursuit. Tenant du titre, le club de la capitale, qui disputait mercredi au Stade Jean-Bouin la treizième demi-finale de son histoire dans la compétition, n'a pas failli en s'imposant face à Angers (3-1). La désillusion est grande pour le SCO, qui après avoir fait chuter Valenciennes et Bordeaux, n'est pas parvenu à s'offrir le scalp d'une troisième formation de l'élite pour s'ouvrir les portes du Stade de France et d'une finale de Coupe de France qu'il attendait depuis 1957. Rassurés par ses deux dernières victoires en championnat face à Caen et Lyon qui lui ont permis de se relancer dans la course à la Ligue des champions, le PSG ne voulait surtout pas sous-estimer son adversaire. Antoine Kombouaré avait prévenu ses joueurs lors de la conférence d'avant-match: "Si on ne prends pas Angers au sérieux, qu'on arrive tranquilles, on va tomber de très haut", pouvait-on ainsi lire dans Le Courrier de l'Ouest. Une consigne appliquée à la lettre dès le coup d'envoi, avec Bodmer qui profite d'un ballon en profondeur, prolongé de la tête par Hoarau, pour tenter une volée de 25 m, mais qui passe à côté du but gardé par Malicki (1e). Les Angevins ne sont pas en reste et répliquent par Charbonnier, qui, après avoir joué en une-deux dans l'axe avec De Freitas, tente lui aussi sa chance de loin, sans pour autant inquiéter Coupet, préféré une nouvelle fois à Edel (3e). Au cours d'un premier quart d'heure rythmé et plutôt équilibré, les deux équipes se rendent coup pour coup. A une tête lointaine de Saivet sur corner, captée sans problème par Coupet (10e), les Parisiens répliquent par un lob lointain et excentré de Ceara, qui voulait peut-être centrer. Malicki est tout heureux de voir le cuir passer au-dessus de son but (12e). Après quelques minutes de flottement, les hommes d'Antoine Kombouaré haussent le rythme. Sur un centre de Tiéné, Hoarau place une tête légèrement trop croisée qui effleure le poteau opposé (20e). Quasiment dans la foulée, Nenê fait la différence sur la gauche de la surface et centre en retrait pour Bodmer, dont la reprise du droit termine dans le petit filet opposé (1-0, 22e). Le réflexe salvateur de Coupet Refroidis par cette ouverture du score, le public du Stade Jean-Bouin rugit lorsque Renouard fait trembler les filets d'une reprise en demi-volée consécutive à un corner, mais le cuir est bien passé légèrement à gauche du but angevin (27e). Dans le dernier quart d'heure de cette première période les locaux tentent de revenir à la marque, mais ce sont bien les visiteurs qui sont à deux doigts de doubler la mise. Tiéné s'y prend à deux fois pour centrer depuis le côté gauche et trouve Hoarau, qui effectue une reprise acrobatique à bout portant, déviée devant sa ligne par un défenseur du SCO, de la main pour les Parisiens mais pas pour l'arbitre (43e). C'est ensuite au tour de Nenê de profiter des espaces de la défense adverse pour se lever le ballon et déclencher une frappe terrible de 20 m un peu sur la gauche qui échoue sur la transversale. Chantôme a suivi, mais Malicki aussi et le dernier rempart angevin se détend parfaitement pour dévier en corner la tête plongeante du milieu parisien (44e). Le SCO a eu très chaud et, sans avoir démérité, n'est pas trop malheureux de regagner les vestiaires avec un seul but de retard. Un handicap que les hommes de Jean-Louis Garcia tentent de combler dès le retour des vestiaires, mais Coupet est auteur d'un étonnant réflexe pour détourner d'une main ferme un tir vicieux de De Freitas (49e). Une parade ô combien décisive, car sur le contre, les coéquipiers de l'expérimenté gardien remontent le terrain à cent à l'heure et Bodmer adresse un très bon ballon piqué en direction de Nenê qui fusille Malicki d'une reprise croisée qui passe entre le premier poteau et le gardien angevin (2-0, 50e). Le coup est rude pour les pensionnaires de Ligue 2, mais ces derniers ne se découragent pas et poussent jusqu'à ce que Renouard, servi dans la surface, déclenche une frappe en pivot enroulée qui trouve la lucarne de Coupet (2-1, 57e). Les 17 000 spectateurs angevins recommencent à y croire et poussent derrière leurs joueurs, encouragés par Nicolas Gillet depuis le banc. Mais l'espoir sera de courte durée. Servi dans l'axe, Nenê résiste à la charge de Deroff et décale parfaitement Hoarau qui glisse le cuir du plat du pied entre les jambes de Malicki (3-1, 63e). Malgré un superbe coup franc de Keserü sur la barre (68e), Angers ne reviendra pas. C'en est fini des rêves de finale du SCO, qui, comme Nice la veille face à Lille, n'est pas parvenu à réaliser un exploit à domicile. C'est donc bien le PSG qui retrouvera le Losc le 14 mai prochain au Stade de France pour une finale inédite et particulièrement alléchante entre le premier et le quatrième de Ligue 1, mais aussi entre deux équipes capables de créer du jeu et qui l'ont prouvé lors de ces demi-finales.