PSG-Real : Blanc manque-t-il d'idées pour le PSG ?

Laurent Blanc face au Real Madrid (1280x640) Miguel MEDINA/AFP
Laurent Blanc, ici mercredi soir au Parc des Princes, va être confronté ces jours prochains à des choix cornéliens... © Miguel MEDINA/AFP
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COACHING - Les choix effectués par Laurent Blanc, mardi soir, face au Real Madrid (0-0) peuvent surprendre.

Pour affronter le Real Madrid, mardi, lors de la 3e journée de la phase de groupes de la Ligue des champions (0-0), Laurent Blanc avait décidé de ne rien changer, en alignant son 4-3-3 habituel, avec un milieu Verratti-Motta-Matuidi et une attaque à trois, avec Angel Di Maria et Edinson Cavani entourant Zlatan Ibrahimovic. Le résultat : deux tirs cadrés seulement sur l'ensemble de la rencontre et une litanie d'erreurs techniques et de mauvais choix.

Après cette rencontre, il faut se rendre à l'évidence : le "CDI" (Cavani-Di Maria-Ibrahimovic) ne fonctionne pas. Di Maria ne brille pas à droite, Cavani n'est pas à l'aise à gauche et Ibrahimovic ne tient pas sa place au centre... Cette attaque au ralenti peut être suffisante contre Bastia mais contre le Real qui exerce un pressing haut, ce n'est pas la même chanson. "On a manqué de force offensive ou de percussion offensive, appelez ça comme vous voulez", a confié Laurent Blanc, qui a regretté le manque de liant de son équipe en première période.

Le cas Ibrahimovic. Hors jeu, faute dans la surface, passe directement en touche : Zlatan Ibrahimovic, auteur d'un doublé samedi dernier en Corse, est retombé dans ses travers actuels. A aucun moment il n'a paru capable de mettre à mal la douce tranquillité de la charnière centrale du Real Sergio Ramos-Raphaël Varane. Interrogé sur le rendement largement insuffisant de sa star en conférence de presse, Blanc a lâché une réponse étonnante. "Tu sais très bien que l'effectif du PSG ne va pas forcément évoluer dans l'année", a semblé regretter le technicien parisien, qui ne cache donc plus que "Zlatan" n'est plus la terreur qu'il a été. "Il faut être optimiste avec les garçons qui jouent et ceux qui ne jouent pas. On n'a pas le choix." Pourquoi dès lors avoir laissé le géant suédois sur la pelouse jusqu'à la fin du match ? "J'ai aussi le choix de l'encourager, de le faire travailler, pour qu'il soit à son meilleur niveau dans des matches beaucoup plus décisifs dans le reste de la saison." Certes.

Pastore comme recours ? Malgré tout, le choix de Laurent Blanc de laisser "Ibra" sur le pré alors qu'il a sorti Edinson Cavani et Angel Di Maria peu après l'heure de jeu, peut surprendre. D'autant que le technicien cévenol n'avait pas hésité à le remplacer contre l'OM, lors du "classique" remporté le 4 octobre dernier (2-1). Mercredi soir, Blanc a justifié les entrées de Javier Pastore et Lucas au micro d'Infosport+ : "Il fallait retrouver de la maîtrise technique pour bien tenir le ballon et mettre les joueurs du Real Madrid en position plus basse sur le terrain". Son choix tactique s'est révélé payant. Même s'ils n'ont pas réussi à faire la différence, Lucas comme Pastore ont apporté un "plus" indéniable. "Javier a amené ce qu'il devait amener", a grommelé Blanc, conscient que l'Argentin a de nombreux défenseurs chez les observateurs. "Il y avait la fatigue des autres joueurs. Mais heureusement qu'il amène ce qu'il peut amener, de la maîtrise technique. On sait très bien qu'il est très bon pour avoir la maîtrise technique..."

Reste à savoir si celle-ci sera suffisante pour bouleverser la hiérarchie établie. Et où ? Au milieu, là où le bât a blessé selon Blanc, mercredi. Ou devant, où sa technique individuelle fait des merveilles ? Lucas et lui semblent avoir un coup à jouer quand on voit les performances actuelles du "CDI". S'il veut réveiller "son" PSG (et cela vaut aussi pour la Ligue 1, parce que ça gagne, mais ça endort aussi beaucoup !), Blanc devra sans doute prendre des risques. Titulariser Cavani en pointe ? Passer à quatre au milieu et jouer à deux devant, avec Ibrahimovic et Cavani ? Relancer (voire lancer) Layvin Kurzawa, latéral athlétique capable d'apporter le surnombre. Les options sont nombreuses. Blanc a refusé de tirer des conclusions hâtives, mercredi. Mais, compte-tenu de la médiocrité offensive affichée, il y a fort à parier que certaines choses vont évoluer d'ici le match retour face au Real, le 3 novembre prochain.