Ouedraogo: "C'était une évidence"

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Propos recueillis par SYLVAIN LABBE , modifié à
Proche du démantèlement ces dernières saisons, la phalange d'internationaux montpelliérains a prolongé mercredi comme un seul homme avec l'actuel 3e du Top 14. Pour notre site, le capitaine Fulgence Ouedraogo explique les raisons de ce choix, celui également de Julien Tomas et de Mamuka Gorgodze. Au total presque une dizaine de joueurs, convaincus du projet montpelliérain, que François Trinh-Duc devrait imiter cette semaine.

Proche du démantèlement ces dernières saisons, la phalange d'internationaux montpelliérains a prolongé mercredi comme un seul homme avec l'actuel 3e du Top 14. Pour notre site, le capitaine Fulgence Ouedraogo explique les raisons de ce choix, celui également de Julien Tomas et de Mamuka Gorgodze. Au total presque une dizaine de joueurs, convaincus du projet montpelliérain, que François Trinh-Duc devrait imiter cette semaine (*). Fulgence, cette prolongation, à la différence des saisons précédentes, s'est-elle imposé cette fois naturellement à vous ? Tout à fait, pour moi, c'était une évidence. Je voulais continuer l'aventure avec Montpellier. Il y a des années, où ça a été plus difficile et où l'environnement du club était plus instable. Là, on y voit plus clair. C'est la ville où j'ai grandi, j'ai mes amis ici... Cette année, je n'ai même pas eu envie de m'attarder sur d'autres sollicitations. Mon souhait était arrêté et je voulais continuer à grandir en même temps que ce club. Troisième du Top 14, le MHR a selon vous un bel avenir devant lui ? Cette saison, on prend beaucoup de plaisir, on a de bons résultats, tous les voyants pour le moment sont au vert et ça se passe plutôt bien. On ignore encore à quelle place on finira en fin de saison et si on se qualifiera, ou pas, mais on réalise déjà quoi qu'il arrive une bonne saison pour nous. Et ça offre de belles perspectives pour l'avenir. Tout le monde a à coeur de faire quelque chose à Montpellier et de prolonger l'aventure ensemble. Je pense que c'est l'ambition commune du groupe aujourd'hui. "François (Trinh-Duc) a la même envie" On imagine aussi que votre avenir est désormais très lié à celui de vos entraîneurs et en particulier celui de Fabien Galthié... Oui, je crois que le staff possède cette même envie de continuer ensemble. Fabien s'est engagé jusqu'en 2014, comme moi. Je pense que c'est le signe qu'on a envie d'accomplir de belles choses ensemble. Son arrivée a beaucoup apporté au club, et pas uniquement sur le terrain, que ce soit en interne au niveau des structures du club, mais aussi dans son environnement. Aujourd'hui, c'est l'homme de base de Montpellier. Julien Tomas vous accompagne dans cette prolongation de 3 ans. François Trinh-Duc va-t-il, comme on l'annonce, vous emboîter le pas ? Pour l'instant, je n'en sais pas beaucoup plus sur François... J'espère qu'il va rester avec nous. C'est un souhait de ma part que de poursuivre avec lui, on se connaît depuis l'âge de six ans et j'ai envie que ça dure encore. Je pense qu'il a la même envie, mais c'est à lui de prendre sa décision. On le laisse tranquille, je sais qu'il prendra la bonne décision, on la respectera quel que soit son choix. Beaucoup de joueurs cadres de l'équipe ont l'envie de rester et je crois que François est dans le même état d'esprit. En tant que capitaine, cette dynamique, à nouveau enclenchée à Montpellier, doit vous conforter dans votre choix d'être resté fidèle tout au long de ces années... Bien sûr, pour un joueur, jouer dans le club qui l'a formé, c'est une chance et c'est un plaisir particulier. C'est vrai qu'on aurait pu tous partir vers d'autres horizons et aller chercher la performance ailleurs. Mais si le club arrive à nous proposer cette performance-là, alors c'est un plus. Avec Julien (Tomas), François (Trinh-Duc) et même d'autres joueurs, ça fait une paire d'années qu'on joue ensemble et c'est ce qui nous rend plus fort. Ce sentiment fait que lorsqu'on porte le maillot, ça signifie vraiment quelque chose de fort pour nous tous. C'est une chance et quand on rentre aujourd'hui sur le terrain, on n'a qu'à se regarder pour se comprendre, avoir des automatismes, c'est facile. Notre vie quotidienne à Montpellier, c'est agréable avec un groupe qui se connaît depuis longtemps et qui s'apprécie beaucoup. (*) Dans la foulée de Ouedraogo, Tomas et Gorgodze, ce sont également les Argentins Juan Figallo (pour une durée de 2 ans), Santiago Fernandez (2 ans) et Martin Bustos Moyano (2 ans), ainsi Giorgi Jgenti (3 ans), qui tous ont rempilé.