Nisima: "J'avais tourné la page"

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Propos recueillis par Yannick SAGORIN , modifié à
Evincées par la Roumanie en quarts de finale des Mondiaux 2010, ce vendredi au Grand Palais, les épéistes françaises, championnes du monde en 2008, ont échoué dans leur reconquête. Une "grosse déception" pour Maureen Nisima, sacrée en individuel plus tôt dans la semaine et équipière dans l'âme. Cette dernière regrettant notamment l'attentisme des Roumaines.

Evincées par la Roumanie en quarts de finale des Mondiaux 2010, ce vendredi au Grand Palais, les épéistes françaises, championnes du monde en 2008, ont échoué dans leur reconquête. Une "grosse déception" pour Maureen Nisima, sacrée en individuel plus tôt dans la semaine et équipière dans l'âme. Cette dernière regrettant notamment l'attentisme des Roumaines. Maureen, vous rêviez d'une seconde médaille, il n'y en aura pas... Oui et c'est une grosse déception... Personnellement, je suis une équipière, j'aime le collectif, j'aime partager et vibrer en groupe, avoir mal au ventre quand mes copines sont sur la piste. On n'a rien lâché, on s'est battu jusqu'au bout mais c'est dur de savoir qu'il n'y aura pas de médaille en fin de comptes. Que s'est-il passé face à la Roumanie ? C'est difficile à dire, là, à chaud, je n'ai pas tout en tête... Je sais qu'on prend l'eau à un moment donné. Et face aux Roumaines, ça ne pardonne pas parce que leur tactique, c'est justement de profiter des erreurs adverses. Elles ne font pas énormément de jeu mais elles sont très précises et la sanction est généralement immédiate. Quand elles vous distancent, il est quasiment impossible de renverser le score. Contre la Suisse plus tôt, vous aviez déjà tremblé. Etait-ce un signe selon vous ? Je n'ai pas l'impression qu'on se soit fait peur contre la Suisse. A Montréal cette année, on a perdu assez largement contre cette équipe donc on savait que ce serait un match difficile. Nous avons toutes un tempérament offensif et en général, sur le circuit, la plupart de nos adversaires ont pour consigne de nous laisser prendre les risques. Contre la Roumanie, c'est la même chose, on savait à quoi s'attendre. Branza, par exemple, est assez orgueilleuse et nous a fait mal. Est-ce une erreur tactique à vos yeux d'avoir laissé tant de responsabilités à Nathalie Alibert contre les Roumaines ? Franchement, je n'ai pas de jugement à porter là-dessus. Je crois qu'on est devant, effectivement, quand Nathalie prend son deuxième relais. A ce moment du match, on a fait l'essentiel du jeu, ce n'est pas à Nathalie de prendre des risques... Les Roumaines n'ont pas voulu en prendre non plus, ça les regarde... Quel sentiment prédomine chez vous aujourd'hui ? La joie d'être championne du monde ou cette déception partagée ? Aujourd'hui, je suis dans la déception, forcément... Après mon titre, vous savez, j'avais vite tourné la page pour me concentrer sur la compétition par équipe. J'étais passée à autre chose...