Nathan, 10 ans et 20/20 à l'oral

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Nicolas ROUYER (Avec la rédaction Europe 1) , modifié à
EURO 2016 - Nathan, 10 ans, a été un élément décisif dans la présentation française.

EURO 2016 - Nathan, 10 ans, a été un élément décisif dans la présentation française.Oubliés Gérard Depardieu ou Catherine Deneuve, place à Nathan, dix ans. Après les deux monstres sacrés du cinéma français, sollicités lors de la présentation - infructueuse - de Paris pour les JO 2012, il y a cinq ans, la France avait cette fois choisi de mettre à l'honneur un jeune acteur de dix ans, qui a déjà foulé les planches dans le rôle de Simba dans la comédie musicale du "Roi Lion". "Pour moi c'était un grand plaisir, a-t-il reconnu. Avant le spectacle j'avais le trac, mais après c'est allé tout seul". L'après, ce fut d'abord l'entrée en scène avec un "Je ne suis pas encore président de la fédération, enfin pas encore" - puis une discussion, cahier à la main, avec l'actuel président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, dans l'imitation d'un dialogue grand-père - petit fils assez réussi. "J'espère que ça a porté ses fruits, je ne sais pas si j'ai vraiment aidé, mais j'espère", a reconnu le jeune garçon après la cérémonie.Écoutez Nathan au micro de Cyrille de la Morinerie et Jean-Luc Goujon :Après la présentation des villes et du projet, Nathan a accueilli Zinedine Zidane lors du passage de loin le plus efficace de ces 28'30" de grand oral. Interrogé sur l'importance d'un Euro, "Zizou" a rappelé ses souvenirs de l'Euro 1984, lorsque, enfant, il assista à la victoire des Bleus en demi-finales face au Portugal (3-2 a.p.), avec un certain Michel Platini sur le terrain. Platini, Zidane, Nathan, trois générations de joueurs, avec même la passion. Dans les derniers instants, Nathan s'est trompé de membre de l'UEFA pour la remise symbolique de son cahier, une faute qui eut le mérite d'humaniser le tout. Revenu face à M. Thompson, membre du comité exécutif de l'UEFA, il a conclu par "c'est un vrai rêve qui dépend de vous, les grands". Cette phrase résume à elle seule la réussite du dossier français. Accusé d'avoir pêché un peu par arrogance lors de la présentation de Paris 2012, la France a, cette fois, corrigé la mire en s'appuyant sur ce qui avait fait la réussite de Londres 2012, à savoir la jeunesse. Et avec Nathan, la France avait choisi la bonne personne pour l'incarner.