Montpellier boite bas

  • Copié
Yannick SAGORIN , modifié à
Auteurs d'une prestation solide et courageuse, samedi à Veszprem, les Montpelliérains se sont néanmoins inclinés face aux épouvantails hongrois, dans le cadre de la 3e journée de la Ligue des champions (27-26). Crédité de neuf buts à cette occasion, Accambray n'a pu épargner aux siens un second revers qui ne s'est dessiné qu'en toute fin de rencontre, alors que les frères Karabatic, blessés, manquaient notamment à l'appel.

Auteurs d'une prestation solide et courageuse, samedi à Veszprem, les Montpelliérains se sont néanmoins inclinés face aux épouvantails hongrois, dans le cadre de la 3e journée de la Ligue des champions (27-26). Crédité de neuf buts à cette occasion, Accambray n'a pu épargner aux siens un second revers qui ne s'est dessiné qu'en toute fin de rencontre, alors que les frères Karabatic, blessés, manquaient notamment à l'appel. Des regrets, toujours des regrets... Il y a deux semaines contre Hambourg, Montpellier était tombé à domicile (26-30), cueilli à chaud malgré une première période de haut vol dans son Arena flambant neuve. Quinze jours et un succès logique obtenu devant Savehof (33-21) plus tard, le MAHB a rechuté, face à Veszprem, et c'est à nouveau la frustration qui l'emporte. Crédités cette fois encore d'un premier acte impeccable, les champions de France n'ont cédé la main qu'à cinq minutes du but. La faute aux fameux "facteurs défavorables" que Nikola Karabatic pointaient sur notre site avant le match. Perclus de blessures et en mal de gauchers, Montpellier est d'abord contraint de se présenter dans une configuration originale à deux pivots, devant un public chaud bouillant qui a vu le HSV tomber une semaine plus tôt. Un pari de Patrice Canayer payant dans un premier temps puisque sur les côtés, Di Panda et Accambray ne tardent pas à flamber, eux dont la constance étaient jusqu'alors discutable sur la scène européenne. Soutenu du reste par un Karabatic auteur de quatre buts (à 100% de réussite) dans les 20 premières minutes, le MAHB fait la course en tête au tableau d'affichage (2-4, 4-7, 8-10 puis 10-13). Seulement, malgré les miracles de Stochl dans les cages héraultaises, Vujin permet aux Hongrois de rester dans le match, arrachant un temps la parité (13-13, 28e). Un mur nommé Peric A la faveur d'un penalty transformé par Guigou et d'un ultime coup de rein d'Accambray sur le buzzer, les visiteurs parviennent tout de même à rejoindre les vestiaires avec une avance méritoire de deux buts (13-15). Un avantage appréciable, même si Luka Karabatic, assommé par Perez juste avant le repos, est d'ores et déjà out. Ménagé lors de la première demi-heure, Kavticnik fait lui son entrée en jeu à la reprise, le temps de maintenir une marge de deux unités en faveur des visiteurs et... de quitter le terrain sur blessure (36e). Le coup est rude pour les Montpelliérains, même si Guigou, Bojinovic et surtout Accambray, auteur de neuf buts ce samedi, s'attèlent à laisser les Hongrois à distance respectable (16-19, 18-21, 20-23). Entretemps hélas, l'aîné des frères Karabatic a lui aussi quitté ses partenaires sonné, et Peric, le mur quarantenaire de Veszprem, a pris place dans les buts adverses. Le rapport de forces s'inverse alors doucement. Limité dans ses rotations, Patrice Canayer assiste impuissant au retour implacable des Hongrois, portés par les bruyants vuvuzelas du public et un Vujin toujours aussi incisif. Transparent jusqu'alors, Csaszar finit par offrir aux siens l'avantage au tableau d'affichage (25-24). On joue alors la 26e minute et les Héraultais sont cuits. La mise au ban pour deux minutes de Juricek achève le MAHB (28e). Sur une ultime parade de Peric, Montpellier voit son exploit s'envoler, battu avec les honneurs 27-26 là où Chambéry avait sombré la saison passée (31-26 après un 19-29 encaissé à la maison). Kolding ayant également réalisé la passe de trois auparavant devant Hambourg (32-30), les deux premières places de la poule B semblent déjà compromises pour les leaders actuels du championnat de France. La route vers les huitièmes de finale promet d'être longue et semée d'embûches.