Milous: "Je vise la victoire"

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Propos recueillis par Coralie HACQUART , modifié à
De retour sur les tatamis au tournoi de Paris après sa blessure à la cheville, Sofiane Milous aborde les prochains championnats d'Europe à Istanbul (du 21 au 24 avril) avec sérénité. Le Niçois, champion d'Europe dans la catégorie des -60 kg l'an passé, assure être prêt et se montre déterminé à conserver son titre.

De retour sur les tatamis au tournoi de Paris après sa blessure à la cheville, Sofiane Milous aborde les prochains championnats d'Europe à Istanbul (du 21 au 24 avril) avec sérénité. Le Niçois, champion d'Europe dans la catégorie des -60 kg l'an passé, assure être prêt et se montre déterminé à conserver son titre. Sofiane, vous avez été éloigné des tatamis plusieurs mois suite à votre blessure. Vous êtes revenu à la compétition récemment, comment allez-vous ? Pour le moment, ça va impeccable. Je ne suis plus gêné, je me sens prêt. C'est une bonne nouvelle, je peux me préparer tranquillement et sereinement pour les prochaines échéances. Ça n'a-t-il pas entamé votre préparation pour les prochains championnats d'Europe ? Non, ça va. Ça a plus perturbé mon début d'année, où je n'ai pas pu m'entraîner convenablement pour les premières compétitions. La préparation pour les Europe a commencé la semaine dernière, et à partir de ce moment-là, j'étais opérationnel. Un mot sur le tournoi de Paris ? Comment ça s'est-il passé ? Au tournoi de Paris, je n'étais pas du tout rétabli encore. Je n'avais pas beaucoup de repères et je n'avais fait que très peu d'entraînements. Ça ne s'est donc pas bien passé (ndlr, le Niçois a été éliminé en huitièmes de finale par le Japonais Toru Shishim). Mais sur ce tournoi, je voulais juste voir où j'en étais et trouver des repères. L'important, c'est que l'envie est présente et que je suis déterminé. Comment abordez-vous ces championnats d'Europe ? Comme une compétition importante, mais également comme une compétition normale. C'est un tournoi officiel, c'est là où il faut être présent. J'y vais avec l'envie, l'envie de me faire plaisir notamment. Et puis, c'est également une répétition générale avant les championnats du monde. "Il faut marquer les esprits" C'est donc une occasion pour vous de montrer que vous avez votre place pour les prochains championnats du monde ? Exactement, c'est une très bonne préparation aux Mondiaux. Les championnats d'Europe, on va dire que c'est une des toutes premières échéances de l'année. C'est une étape très importante, d'autant plus qu'on est dans une année pré-olympique. Cette année, les Monde sont en plus à Paris, donc il faut aller chercher sa place et prouver que l'on mérite la sélection. Ça passe par un bon résultat à Istanbul. Quels sont vos objectifs pour les championnats d'Europe ? Visez-vous le titre ? Bien sûr, oui. Je vise la victoire. Il faut marquer les esprits. Quand je participe à une compétition, c'est toujours pour la gagner. On verra ce qui va se passer, mais je suis déterminé et je vais me donner à fond, donc il n'y a pas de raison. J'ai mon statut de champion d'Europe à défendre. Vous êtes actuellement 14e de la ranking list. L'enjeu est-il également d'engranger des points pour progresser au classement, et ainsi être directement qualifié pour les Jeux olympiques de Londres ? Oui, c'est une bonne occasion de prendre des points. J'ai la chance d'avoir comme adversaires en Europe les meilleurs mondiaux, donc sur ce championnat, je peux, si ça se passe bien, prendre l'avantage sur des concurrents directs et gagner quelques places dans cette ranking list. Quels sont, d'après vous, vos principaux adversaires en Europe ? Tous les adversaires sont dangereux. Après, dans les adversaires les plus dangereux, je peux citer l'Ukrainien Georgiy Zantaraya, champion du monde en 2009 et vice-champion du monde l'an passé, et le Russe Arsen Galstyan, qui est dans les trois meilleurs mondiaux et qui fait 3e à Tokyo en 2010. Il y a une panoplie de très bons judokas à ces championnats d'Europe. Il ne faut négliger personne, parce que la difficulté dans ce genre de compétition, c'est que tout le monde a ses chances. Il y a un très bon niveau, une grosse densité de concurrents.