Miami frappe d'entrée

  • Copié
François KULAWIK , modifié à
Première manche et première victoire pour le Heat. Porté par son inévitable Big Three, Miami a en effet ouvert les Finales NBA face aux Mavs par un succès 92-84. Mentions spéciales à LeBron James et Dwyane Wade, respectivement 24 et 22 points, mais c'est finalement au rebond offensif que les Floridiens ont fait la différence.

Première manche et première victoire pour le Heat. Porté par son inévitable Big Three, Miami a en effet ouvert les Finales NBA face aux Mavs par un succès 92-84. Mentions spéciales à LeBron James et Dwyane Wade, respectivement 24 et 22 points, mais c'est finalement au rebond offensif que les Floridiens ont fait la différence. Cinq ans après, le cauchemar continue pour les Mavs. Depuis 2006 et leur douloureuse défaite en Finales NBA face à ce même Heat, les Texans avaient pourtant pris l'habitude de prendre leur revanche. A tel point que les troupes de Marc Cuban affichaient depuis un bilan sans tâche avec dix victoires en autant de matches de saison régulière contre les Floridiens. Las, il a suffi d'un match de ces Finales 2011 pour que Miami se rappelle au mauvais souvenir des Mavericks. Et si LeBron James a terminé meilleur marqueur des siens en rendant 24 points à 9 sur 16 aux tirs, 9 rebonds et 5 passes, Dwyane Wade n'a pas fini d'hanter les esprits texans. Après avoir tourné à plus de 34 points de moyenne en 2006, l'icône floridienne s'est certes cette fois contenté de 22 points à 9 sur 19, 10 rebonds et 6 passes. Mais après avoir viré à la pause avec un maigre 2 sur 10 aux tirs, l'arrière vedette du Heat a bien été le premier bourreau des Mavs. Notamment à trois minutes de la fin alors que les Mavs avaient l'occasion de revenir à quatre unités de leurs hôtes. Un contre sur Shawn Marion et un tir primé enquillé sur la tête de Jason Kidd plus loin et le sort de la rencontre était réglé. Car après un dunk de LeBron James, Dirk Nowitzki pouvait bien ramener les siens à six longueurs et essayer de revenir à une possession, l'ancien de Marquette y allait cette fois d'un rebond aussi décisif que la passe pour Chris Bosh sur la contre-attaque. Cette fois, Dallas ne pouvait s'en relever. La parole à la défense "J'ai juste essayé d'être agressif des deux côtés du terrain car on s'est battus toute la saison pour être là aujourd'hui, se contentait pourtant d'expliquer Wade à l'issue de la rencontre. Il a fallu être patient et ne pas céder à la frustration car leur défense a été très performante mais on a fait du très bon travail après la pause en dominant au rebond et en les limitant le maximum à un seul tir par possession." Et force est de reconnaître que le MVP des Finals 2006 a vu juste dans son analyse. Car s'il est un secteur qui a permis aux Floridiens de faire la différence dans cette première manche, c'est en effet le rebond. Et plus encore le rebond offensif, Miami remportant la bataille des airs 46 prises à 36 avec notamment 16 ballons captés en attaque synonymes de 15 points sur des deuxièmes chances. Suffisant pour précipiter la perte des Mavericks. Car pour le reste, les Texans ont souvent fait mieux que se défendre. Défendre a d'ailleurs été le maître mot des débats du jour. En attestent ainsi les 37,3% d'adresse collective - ou de maladresse - des Mavs et les 38,8% affichés par les hommes d'Erik Spoelstra. Un quart-temps a d'ailleurs suffi à donner le ton de la soirée, les deux équipes tournant alors à 28% de réussite pour un 17-16 en faveur de Dallas qui vaut aux deux finalistes d'inscrire leurs noms dans les manuels d'histoire de la Ligue pour le plus petit total de points inscrits dans un premier quart d'un match des Finales NBA depuis 1955 et l'introduction des 24 secondes. Kidd et Terry à la peine "On a très bien défendu, notamment sur leurs trois joueurs majeurs, mais on peut faire mieux en attaque, jugeait d'ailleurs Rick Carlisle, l'entraîneur des Mavs, après coup, et je suis sûr qu'on fera mieux lors du prochain match. On a eu des opportunités ce soir mais les tirs qu'on met habituellement ne sont pas rentrés ce soir. La série va être longue et on a le temps de faire des ajustements." Il en faudra pour permettre aux artificiers texans de retrouver la cible. Car si Dirk Nowitzki a été égal à lui-même avec 27 points et 8 rebonds, signant notamment un parfait 12 sur 12 sur la ligne des lancées, ses compères Jason Kidd et Jason Terry n'ont pas été aussi productifs, le sixième homme de luxe de la franchise texane rendant notamment un piètre 3 sur 10 aux tirs. Aussi, Shawn Marion, avec 16 points et 10 rebonds, a eu beau faire jeu égal avec Chris Bosh, 19 points-9 rebonds mais à 5 sur 18 aux tirs, les Texans n'ont pu répondre à l'accélération du tandem Wade-James. Toujours en tête à mi-parcours (44-43), Dallas a pourtant signé un 7-0 au retour des vestiaires, comptant ainsi jusqu'à huit longueurs d'avance, mais ce sont bien les Floridiens qui attaquaient la dernière ligne droite aux avant-postes grâce à un 22-10 sur le reste de la période. Le plus dur était fait et, confirmant leurs bonnes habitudes prises face aux Celtics et aux Bulls, le Heat n'avait plus qu'à suivre la voie tracée par ses deux vedettes. "Plus que trois" pouvait signifier Chris Bosh en montrant trois doigts à sa sortie du terrain...