Mauvaise opération pour le Barça

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Thomas SINIECKI , modifié à
LIGA - Accroché par Almeria (2-2), le Barça est rattrapé par le Real, vainqueur du FC Séville (3-2).

LIGA - Accroché par Almeria (2-2), le Barça est rattrapé par le Real, vainqueur du FC Séville (3-2). Quand le Barça vacille, il y a toujours un Messi qui traîne pour sauver la face. Sur la pelouse d'Almeria, pourtant timide treizième de la Liga, les Blaugrana se sont fait peur, sauvés à deux reprises par leur Ballon d'Or, désormais seul en tête du classement des buteurs avec 19 réalisations. Mais les hommes de Guardiola ont dû faire appel à leurs ressources mentales pour se sortir d'un étrange traquenard, auquel l'arbitre M. Clos Gomez n'a pas été tout à fait étranger. Une première reprise de la tête victorieuse de Cisma, qui devance Puyol sur un corner (1-0, 12e), cueille le Barça à froid. Difficile de savoir si le leader de la Liga est endormi ou nerveux, mais Pep Guardiola va apporter un premier élément de réponse en se faisant expulser directement de son banc, en raison d'une contestation un peu trop véhémente pour un penalty non sifflé sur Messi (27e). Peut-être perturbé par son début de match mouvementé, M. Clos Gomez accorde juste avant la pause un coup franc imaginaire à la limite de la surface pour Messi, qui ne se fait pas prier pour le transformer d'une merveille de ballon piqué (1-1, 42e). Mais tout le monde n'avait pas la tête à l'endroit côté barcelonais ce samedi soir, à commencer par Puyol, qui prend à contre-pied son propre gardien en coupant au premier poteau un centre de Guilherme (2-1, 57e). Une soirée étrange pour les habituels magiciens, suffisamment en tout cas pour faire disjoncter Ibrahimovic, expulsé directement pour un coup sur Cisma même si ce dernier en rajoute largement pour profiter des errements de l'arbitre (60e). Le Real renverse la vapeur Comme chacun se rend finalement la pareille dans cette partie, l'heureux Guilherme sur le but contre son camp de Puyol offre à son tour sur un plateau le doublé à Messi, en remettant un ballon directement de la tête en plein dans l'axe du but de Diego Alves (2-2, 66e). Si les Catalans (toujours privés de Henry, qui n'a pas quitté le banc pour la deuxième fois d'affilée) terminent avec 73% de possession de balle, la statistique est presque habituelle pour eux et ne peut suffire à les contenter. En craquant parfois nerveusement dans un contexte électrique, sur le terrain comme en dehors, les Barcelonais laissent le Real revenir à leur hauteur en tête de la Liga. Un retour sur les cimes du classement que les Merengue n'ont pas volé, en revenant du diable vauvert pour l'emporter à Bernabeu devant le FC Séville (3-2). Malgré un but contre son camp de Xabi Alonso (0-1, 9e) puis une autre réalisation de Dragutinovic peu après la pause (0-2, 52e), le Real a fait parler la poudre lors de la dernière demi-heure de jeu. Tout d'abord en revenant au score rapidement grâce à Cristiano Ronaldo (1-2, 59e) puis Sergio Ramos (2-2, 62e), encore infatigable sur son côté droit après sa démonstration mercredi au Stade de France. Avant la délivrance de Van der Vaart, qui reprend à bout portant un ballon mal maîtrisé par Palop suite à une tête de Higuain (3-2, 90e+2). Une fin de match de folie pour un Real en fusion, pas franchement rassurant pour l'OL qui se déplacera mercredi à l'occasion des huitièmes de finale retour de la Ligue des champions.