Lyon, la tête à l'envers

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MICHAEL BALCAEN , modifié à
Le rêve s'est transformé en cauchermar. L'Olympique Lyonnais, qui n'avait jamais perdu contre le Real Madrid, a rendu une copie particulièrement fade, mercredi en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions (0-3). Après coup, les joueurs étaient unanimes pour reconnaître la supériorité du Real, certains estimant avoir perdu dès le match aller, d'autres ne comprenant pas comment l'OL a pu à ce point passer à côté.

Le rêve s'est transformé en cauchermar. L'Olympique Lyonnais, qui n'avait jamais perdu contre le Real Madrid, a rendu une copie particulièrement fade, mercredi en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions (0-3). Après coup, les joueurs étaient unanimes pour reconnaître la supériorité du Real, certains estimant avoir perdu dès le match aller, d'autres ne comprenant pas comment l'OL a pu à ce point passer à côté. Une claque, une vraie. L'Olympique Lyonnais n'a pas été à la hauteur de sa réputation de bête noire du Real Madrid. Les Gones qui avaient réussi l'exploit la saison dernière n'ont cette fois pas su donner le change, plongeant littéralement à partir de la demi-heure de jeu. Loin de mettre l'agressivité nécessaire notamment dans un pressing qui avait pourtant été mis en avant la veille du match par « Chelito » Delgado, les Gones n'ont tout simplement pas vu le jour lors de ce huitième. "Collectivement, on n'a pas défendu comme il fallait", a expliqué un Kim Källström particulièrement déçu tandis que Cris a été un peu plus direct encore en lâchant: "C'est difficile car on a joué contre une équipe plus forte que nous qui a fait un bon match." De son côté, Claude Puel est rapidement passé en conférence de presse, la mine déconfite et le verbe dur. Logique. Ce n'est pas le seul, Jean-Michel Aulas n'a guère eu à se forcer pour reconnaître que "La marche était haute" ou encore que "l'OL n'a pas su élever son niveau de jeu". Si le président a mis en avant des erreurs individuelles inhabituelles, son entraîneur a été un peu plus global dans son analyse, répétant plusieurs fois: "on n'a pas su se lâcher" avant de préciser "on a été trop timorés, avec beaucoup de manques, notamment techniquement". Des manques techniques qui ont eu pour conséquence des pertes de balle trop rapides et donc un sentiment d'étouffement logique. Point de révolte après la pause "Ils ont fait une bonne première période, ils n'ont pas su marquer sur leurs occasions contrairement à nous, ensuite en deuxième période, ça a été plus dur pour eux", analyse pour sa part un Karim Benzema évidemment rayonnant. Bien sûr, l'OL s'est procuré quelques opportunités en première période mais il aurait tout de même fallu une grosse réussite pour seulement continuer à rivaliser. "C'est dommage d'avoir pris ce but avant la mi-temps. En deuxième période, on a essayé de jouer un foot plus ouvert car on devait marquer mais on n'a pas réussi, ils ont mis le 2e puis le 3e", lâche Cris. De fait, quand la saison dernière l'OL avait su trouver un second souffle après un premier autrement plus délicat, il n'a cette fois pas su hausser son niveau de jeu ni même... exister. Du coup, le club lyonnais a perdu pied et laissé beaucoup trop d'espaces à des Madrilènes qui n'en demandaient pas tant. "On n'a pas réussi à garder le ballon haut pour permettre à notre défense de monter et à partir de là, quand on finissait nos actions, ils récupéraient le ballon, ils arrivaient à prendre de la vitesse et avec leurs qualités individuelles, ils étaient inarrêtables", confirme Yoann Gourcuff. Ce revers à peine consommé, l'OL doit déjà repartir au combat puisque le duel face à Rennes, samedi en Ligue 1, s'annonce primordial. Cette défaite va assurément laisser des traces mais mercredi soir, dans les couloirs du Santiago Bernabeu, tout le monde au club voulait croire que cette élimination n'aurait pas de conséquence fâcheuse. Si Delgado estime qu'il "faut tourner la page" contre Rennes, Kim Källström lui s'en va en lâchant un "On est déçu, pas abattu" qui ressemble presque à un défi.