Ligue des champions : les sept adversaires potentiels du PSG en huitièmes de finale

En huitièmes de finale, le PSG pourrait retrouver le Barça et son trio "MSN" : Messi (à dr.), Suarez (à g.) et Neymar. © Lluis GENE/AFP
  • Copié
, modifié à
TIRAGE AU SORT -

Le club de la capitale, qui a terminé deuxième de son groupe, risque d'affronter un géant d'Europe dès les huitièmes de finale.

Le PSG n'a encaissé qu'un seul but lors de la phase de groupes de la Ligue des champions mais il risque de lui coûter cher. L'étrange réalisation du Madrilène Nacho , qui avait profité de la bourde de Kévin Trapp pour inscrire le seul but du choc Real-PSG le 3 novembre dernier (1-0), a en effet condamné les Parisiens à terminer à la deuxième place du groupe A. De fait, l'équipe de Laurent Blanc héritera en huitièmes de finale d'un premier  de groupe, ce qui augmente considérablement les risques de tomber sur un géant d'Europe au moment du tirage au sort, lundi prochain. Europe 1 vous présente les sept équipes dont peut hériter le PSG, du plus difficile au plus abordable.

1. FC Barcelone, 1er du groupe E avec 14 points. Que dire qui n'ait pas encore été dit ? Champion d'Europe en titre, le Barça n'a pas vraiment mis la pédale douce cette saison, malgré la longue indisponibilité de son maître à jouer et probable futur Ballon d'Or Lionel Messi. En l'absence de "La Pulga", Neymar et Luis Suarez ont revu leur efficacité à la hausse et trônent en haut du classement des buteurs de Liga. Leader domestique (avec 2 points d'avance sur l'Atlético) et despote européen, avec un 6-1 contre la Roma , le Barça semble avoir une marge sur bon nombre d'équipes, y compris le PSG, qu'il a sorti deux fois de la Ligue des champions en trois ans. Si le club de la capitale avait rivalisé au printemps 2013 (2-2, 1-1), les Blaugrana avaient en revanche survolé les débats cette année, au même stade des quarts de finale (3-1, 2-0). A éviter, bien sûr.

2. Bayern Munich, 1er du groupe F avec 15 points. La récente défaite concédée en Bundesliga face au Borussia Mönchengladbach (3-1) ne doit pas faire oublier le début de saison faramineux des joueurs de Pep Guardiola : 13 victoires en 15 matches de Bundesliga, avec 2,87 buts par match, 5 en 6 matches de Ligue des champions, avec 3,17 buts par match. Les exploits automnaux de Robert Lewandowski (encore double buteur mercredi), la science du jeu de Thomas Müller, la soif de revanche de Franck Ribéry, voire la montée en puissance de Kingsley Coman : tout cela fait que les Bavarois ne seront pas bons à prendre au printemps. Un motif d'espoir cependant pour les adversaires : la tendance du Bayern estampillé "Pep" à dévisser lors des grands rendez-vous européens : cette année face au Barça (0-3, 3-2) et l'an dernier contre le Real (0-1, 0-4).

3. Atlético Madrid, 1er du groupe C avec 13 points. Jamais hissé au rang de grand favori de la Ligue des champions, l'Atlético Madrid confirme pourtant saison après saison son statut de grand d'Europe. Finalistes de l'épreuve en 2014, quarts de finaliste en 2015 (battus à chaque fois par le voisin du Real Madrid), les Rojiblancos ont terminé premiers de leur poule malgré un parcours loin d'être parfait (défaite à domicile contre Benfica, nul à Astana). Dauphine du Barça en Liga - à deux points seulement -, l'équipe de Diego Simeone, où s'épanouit aujourd'hui Antoine Griezmann, reste sur une série de sept victoires consécutives. Assurément pas une formation bonne à prendre.

4. Manchester City, 1er du groupe D avec 12 points. Malgré deux défaites contre le finaliste sortant de la compétition, la Juventus Turin, les Citizens sont parvenus à sortir premiers de leur poule. Cela leur garantit de ne pas affronter Barcelone en huitièmes de finale, ce qui constitue à coup sûr un soulagement pour le club du cheikh Mansour, qui a subi la loi des Blaugrana ces deux dernières saisons dès le début de la phase à élimination directe. De fait, le club est toujours dans l'attente d'une présence dans le Top 8 de la C1, un manque de "passé" européen qui pourrait compter, même si l'équipe de Manuel Pellegrini aligne évidemment les talents : Agüero, Silva, Touré, De Bruyne, Sterling... Souvent brillants devant, les Mancuniens, troisièmes de Premier League, n'offrent pas toutes les garanties défensives : ils ont déjà subi deux défaites cinglantes cette saison, l'une sur le terrain de Tottenham (4-1), l'autre sur le même score, à domicile, contre Liverpool.

5. Chelsea, 1er du groupe G avec 13 points. PSG-Chelsea, voilà qui aurait une certaine allure. En 2013-14, les Blues avaient éliminé le PSG en quarts de finale (1-3, 2-0) grâce à but improbable de Demba Ba. La saison suivante, les joueurs de Laurent Blanc avaient pris leur revanche à l'issue d'un scénario tout aussi fou, en huitièmes de finale (1-1, 2-2 a.p.). La belle cette saison ? Dans l'état actuel des forces, le PSG partirait légèrement favori, Chelsea pointant à une triste 14e place en Premier League avec 8 défaites en 15 matches. Oui, mais, Chelsea reste Chelsea, José Mourinho reste José Mourinho et le champion d'Angleterre a des arguments à faire valoir, entre l'imprévisible Eden Hazard et le dur au mal Diego Costa.

6. Wolfsburg, 1er du groupe B avec 12 points. Mal engagé après quatre journées, le club allemand a réussi à renverser la situation à son avantage en s'imposant à Moscou face au CSKA (2-0) puis contre Manchester United (3-2), précipitant du même coup l'élimination des Red Devils . Joueur, le VfL souffre contre les grosses écuries. Les joueurs de Dieter Hecking ont ainsi perdu deux fois contre le Bayern (en Bundesliga et en Coupe), face au PSV, à Mönchengladbach, à Manchester United et au Borussia Dortmund. Malgré le talent immense de joueurs comme Julian Draxler ou André Schürrle, ce complexe face aux gros pourrait être rédhibitoire au stade des huitièmes de finale.

7. Zénith Saint-Pétersbourg, 1er du groupe H avec 15 points.Seule équipe à avoir fait le plein de points sur les cinq premières journées , le club russe a su profiter d'un groupe extrêmement faible (avec la Gantoise, Valence et Lyon) pour se faciliter la vie . Hulk et Artem Dzyuba, percutants, sont les éléments moteurs de la mécanique offensive du Zénith, qui risque malgré tout de s'enrayer. En février, où se disputeront les matches aller, les joueurs du Zénith seront en effet en phase de reprise de leur championnat. En 2014, cela leur avait coûté cher et ils avaient été nettement battus à domicile par le Borussia Dormund (4-2). Attention, néanmoins, les joueurs d'André Villas-Boas auront cette fois l'avantage de recevoir au match retour, qui pourrait être délicat à négocier pour celui qui aura la "chance" de tomber sur le Zénith.